Idiomes sémitiques et Genèse chapitre trois

par William Finck

La Bible, une collection de livres très anciens, écrits dans des langages qui n’ont pas été parlés dans leur forme originelle depuis bien des siècles, contient beaucoup d’énigmes pour le lecteur moyen contemporain. Cela apparaît particulièrement vrai lorsque l’on se rend compte que bien des parties de la Bible — et ici nous parlons aussi bien de l’Ancien Testament que du Nouveau — furent écrites en paraboles et dans le langage poétique de la vision prophétique. Bien qu’il soit certainement de bonne pratique d’interpréter les Écritures dans le contexte des Écritures, avec dans l’esprit que le Verbe de Yahweh notre Père est clair et se suffit à lui-même, les 66 livres de la Bible Protestante, ou les 72 pour les catholiques, ou même les 80 pour la version originale de 1611 de la Bible du roi Jacques, ne constituent pas par eux-mêmes une révélation complète de l’Histoire de l’Homme Blanc (Homme Adamique). Personne ne devrait non plus être arrogant au point de croire que ces livres que nous avons aujourd’hui sont les seules Écritures inspirées qui nous aient été transmises de l’antiquité : car tous les livres exclus du canon par les premiers «pères de l’église» ne méritaient pas un tel destin et tous les livres de l’antiquité n’ont pas survécu jusqu’à l’ère chrétienne. De même, aucun de ces livres ne se suffit à lui-même pour pouvoir être complètement compris, quelque soit le langage, du fait de leur état incomplet et de l’ancienneté du langage dans lequel ils ont été écrits. Il n’en est pas moins vrai que, grâce à des études sérieuses et profondes en Histoire et en archéologie, bien des facettes de la Bible peuvent commencer à être mieux comprises. Grâce à des études dans ces domaines, ce ne sont pas seulement les livres historiques de la Bible mais également les proclamations des prophètes qui prennent vie et consistance, et la certitude de la Parole de Yahweh notre Dieu est rendue pleinement manifeste. De plus, par l’étude des anciens langages dans lesquels la Bible fut originellement écrite, nous acquérons une compréhension plus sûre de cette Parole. Mais tant que nous ne regardons pas en dehors de la Bible, vers les anciens écrits qui furent rédigés par des cultures parentes durant les âges bibliques, une compréhension pleine et entière des idiomes et métaphores du langage des Écritures ne peut pas être acquise, et l’intention de beaucoup de passages bibliques resterait pour toujours énigmatique. Nous allons ici nous pencher sur une partie d’un ancien poème mésopotamien, l’Épopée de Gilgamesh, et constater qu’il nous aide à comprendre certains passages obscurs et souvent débattus, trouvés dans le troisième chapitre de la Genèse.

La version de l’épopée de Gilgamesh que nous citerons ici, ainsi que certaines informations concernant ce texte, est de Ancien Near Eastern Texts Relating to the Old Testament (à partir d’ici, ANET), édité par James B. Pritchard, Princeton University Press, 1969, pages 72--99. Ici, nous trouvons une version akkadienne du poème, basée sur une version sumérienne beaucoup plus ancienne, la plupart des tablettes akkadiennes contenant cette épopées ayant été découvertes par des archéologues qui mettaient au jour la librairie du roi assyrien Assurbanipal à Ninive. Les Assyriens étaient des Sémites, des cousins des Israélites, qui descendaient de cet Assur mentionné en Genèse 10:22. Leur langage, l’akkadien, était la lingua franca (le langage de la diplomatie et du commerce) dans le monde ancien pendant un millier d’années jusqu’à la période perse, quand, après le sixième siècle av. JC, il fut éclipsé par l’araméen. D’autres fragments de cette version akkadienne de l’épopée ont été trouvés ailleurs, certains d’entre eux étant datés de la première moitié du second millénaire av. JC, et il est parfaitement évident que le poème existait en akkadien avant même que Moïse écrive le Pentateuque. On sait que ce poème existait en sumérien avant même l’époque d’Abraham. C’est à Sumer, dans la cité chaldéenne d’Ur, où Abraham nous est pour la première fois présenté dans les Écritures (Gen. 11:27 et suiv.).

La création de poésie épique en tant que méthode de communication de l’Histoire et des mythes était un passe-temps des cultures adamiques dans les temps anciens. Ce que peu de personnes savent est que le récit de l’Exode, tel qu’il fut écrit en hébreu, était originellement un poème épique, et il existe d’autres exemples plus courts de ce genre dans les Écritures. Quand on lit l’épopée de Gilgamesh, le poème semble vraiment servir de précédent pour les poèmes épiques grecs plus tardifs sur l’Odyssée, Héraclès et Jason, car ceux-ci sont tous des récits parlant d’hommes puissants accomplissant des tâches héroïques, couplées avec de longs voyages vers des lieux étranges. Le personnage de Gilgamesh, comme beaucoup d’anciens héros grecs, était connu pour avoir été créé par les dieux et pour être lui-même deux tiers dieu et un tiers humain (ANET, p. 73). Si ceci fait penser à la Genèse chapitre 6, ce n’est sûrement pas un accident. Gilgamesh est également mentionné plusieurs fois dans le Livre des Géants, trouvé parmi les rouleaux de la Mer Morte, par exemple dans les rouleaux référencés 4Q530 et 4Q531. Le Livre des Géants est une élaboration du récit de la Genèse 6, associée avec la littérature «apocryphe» d’Énoch, une collection d’anciennes histoires et prophéties hébreues qui ne devrait pas être ignorée par des érudits sérieux de la Bible. Ces textes ont au moins le mérite de nous rappeler que les Hébreux des temps bibliques n’existaient pas dans le vide, que des éléments de tradition littéraire, de mythes, de culture et de langage étaient réellement partagés par les nations voisines et parentes.

Dans cette épique akkadienne, Gilgamesh est un homme puissant «doué d’une taille surhumaine» (ANET, p. 73), un roi qui règne sur la cité mésopotamienne d’Ourouk, c’est-à-dire l’Érec mentionné en Gen. 10:10 dans la Bible. Gilgamesh est présenté comme un personnage cupide et avide, un dirigeant sévère ne supportant pas d’être défié, n’ayant ni rival ni égal. Le peuple du royaume en appelle donc au dieu Anu pour l’assister. On demande alors à la déesse Aruru de créer un autre géant, ce qu’elle accepte : elle crée Enkidu comme rival de Gilgamesh. Enkidu, créé dans la steppe désertique, hors de toute civilisation et sans contact avec les humains, devient un grand ami et un protecteur de la vie sauvage : une sorte de Tarzan-Daktari de l’ancien temps. Bientôt, Enkidu devient une terreur pour les chasseurs et les trappeurs, car il protège les animaux de ces gens, et enlève à ceux-ci leurs moyens de subsistance. Cherchant de l’aide, un chasseur s’en va alors à Ourouk et fait appel à Gilgamesh pour l’aider à combattre le puissant sauvage Enkidu (ANET, p. 73--74).

Plutôt que de quitter la cité pour se confronter à Enkidu, Gilgamesh conseille au chasseur de vaincre le sauvage par une méthode bien différente. Extrait de la tablette I, partie III, lignes 40--45 du poème épique (ANET, p. 75) :

«Va, mon chasseur, prends avec toi une fille prostituée.
Quand il désaltérera les bêtes au point d’eau,
Elle se dévêtira, lui révélant sa maturité.
Aussitôt qu’il la verra, il s’en ira vers elle.
Rejette-le avec ses bêtes qui se multiplient sur la steppe!
»

Le chasseur s’en va comme Gilgamesh l’en a conseillé, et suivant ce plan, parvient à ses fins. Extrait de la partie IV, lignes 16--39 de la même tablette (ANET, p. 75) :

«La fille libéra ses seins, sa poitrine nue,
Et il posséda sa maturité.
Elle ne fut pas pudique lorsqu’elle accueillit ses ardeurs.
Elle mit de côté ses vêtements et il vint sur elle.
Elle fit avec lui, le sauvage, ce qu’une femme fait,
Et son amour la pénétra.
Pendant six jours et sept nuits Enkidu revint,
Coucha avec la fille.
Après qu’il en eut assez de ses charmes,
Il tourna sa face vers ses bêtes sauvages.
L’apercevant, lui Enkidu, les gazelles s’enfuirent,
Les bêtes sauvages des steppes fuirent son corps.
Enkidu fut surpris et son corps devint raide,
Ses jambes étaient sans mouvement — car ses bêtes étaient parties.
Enkidu dut ralentir sa course — ce n’était plus comme avant ;
Mais à présent il avait de la connaissance, une compréhension plus étendue.
Retournant, il s’assit aux pieds de la prostituée.
Il regarda le visage de la prostituée,
Ses oreilles attentives, comme la prostituée parlait ;
[La prostituée] lui dit, à Enkidu :
‘‘Tu es sage, Enkidu, tu es devenu comme un dieu!
Pourquoi vagabondes-tu dans la steppe avec les bêtes sauvages?
Viens, laisse-moi te conduire vers Ourouk la forteresse,
Vers le temple saint, habitation d’Anu et d’Ishtar,
Où vit Gilgamesh, accompli dans la force,
Qui comme un bœuf sauvage gouverne sur le peuple’’
».

Enkidu va alors se confronter à Gilgamesh et le défier, mais il perd le combat. Après quoi il deviendra son plus proche compagnon et le suivra dans ses divers exploits et aventures.

Notez que dans la péricope ci-dessus les lignes 29 et 34 (de l’original) ont été soulignées par du caractère gras (qui n’est pas dans l’original). Dans ANET, en page 75, une note de bas de page se référant à la ligne 29 dit : «Le parallèle général avec Gen. 3:7 est hautement suggestif». Ce parallèle est , en fait, plus que simplement «hautement suggestif» ; il n’y a pas de note dans ANET se référant à la ligne 34, qui est tout-à-fait comparable à Gen. 3:5.

Il devrait être évident, maintenant, pour tout esprit rationnel, que les anciens Assyriens lisant la relation entre l’éveil sexuel et l’acquisition de connaissances et de compréhension dans l’épopée de Gilgamesh (ligne 29 ci-dessus, cf. Gen. 3:6--7) comprenaient que, par l’acquisition de cette connaissance, on était perçu comme devenant pareil à un dieu (ligne 34 ci-dessus, cf. Gen. 3:5). Car Enkidu n’avait certainement pas la connaissance du sexe avant de rencontrer la prostituée, et on ne peut assumer qu’Ève ait eu la moindre connaissance du sexe avant de rencontrer le serpent. Cette histoire akkadienne fut copiée et récitée durant l’époque même où Moïse écrivait le Pentateuque, les idiomes du langage sont donc clairement contemporains de Moïse et furent utilisés par un peuple parent qui parlait un dialecte sémitique proche.

Le récit de Genèse chapitre 3 parle-t-il aussi de séduction sexuelle et d’éveil? Bien sûr! Et donc : «… les yeux de tous deux [Adam et Ève] furent ouverts, et ils connurent qu’ils étaient nus; et ils cousirent ensembles des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures» (Gen. 3:7). A «ceintures», une note de bas de page dans le King James Study Bible, Thomas Nelson Publishers, ©1988, dit : «couverture des reins». Adam et Ève, honteux après leur éveil sexuel, essayèrent de cacher leur nudité en couvrant leurs corps, spécialement leurs organes sexuels — comme ce type de vêtement lui-même suffit à nous en informer — cachant par là la «scène du crime», et la source de leur sentiment de culpabilité! Notez qu’Adam et Ève étaient nus avant leurs séduction, «et n’en n’avaient pas honte» (Gen. 2:25). La Genèse chapitre 3 parle vraiment de séduction sexuelle et est écrite dans une parabole contenant d’anciens idiomes sémitiques, que l’épopée de Gilgamesh nous aide sans aucun doute à mieux comprendre. Maintenant, la question suivante à laquelle nous devons répondre est celle-ci : qui est le serpent? Ou bien, Adam et Ève ont-ils eu des rapports sexuels avec un serpent? Ou un arbre?

Le «serpent» est introduit en Genèse 3:1 : «Or le serpent était plus rusé qu’aucun animal des champs que l’Éternel Yahweh avait fait …». Beaucoup de moqueurs affirment que cette phrase prouve d’une façon ou d’une autre que le serpent faisait partie de la création originelle (Gen. 1:20--25 ; 2:19--20), et devait être un serpent littéral. En fait, la phrase ne fait que comparer le serpent avec les bêtes de la création originelle. Examinons une phrase similaire : «Or la Jaguar était plus luxueuse qu’aucune automobile que Chevrolet avait faite». La Jaguar n’est évidemment pas manufacturée par Chevrolet. On peut protester en disant que Yahweh a créé toutes choses, comme les Écritures nous le rappellent en bien des endroits, et bien entendu c’est exact. Mais bien que le serpent de Genèse 3 peut avoir été créé par Yahweh, ou peut avoir été une corruption de la création originelle de Yahweh — corruption dont nous sommes témoins de nos jours un peu partout — il ne faisait pas forcément partie de la création originelle ici sur la Terre, création décrite dans les deux premiers chapitres de la Genèse.

Le récit de la Genèse que l’on trouve dans les deux premiers chapitres du livre n’est pas un document scientifique ni un enregistrement historique complet. C’est plutôt une vision prophétique des étapes de la création vue d’une perspective terrestre. C’est pour cette raison qu’elle semble géocentrique et que le Soleil, la Lune et les étoiles sont décrits comme de simples lumières dans le ciel, alors que grâce aux observations scientifiques modernes, nous savons avec certitude qu’ils sont bien plus que cela. Les «jours» de la Genèse chapitre 1 sont en fait des «âges», le mot hébreu originel (yowm) signifiant aussi bien époque que jour. Comme nos propres sciences nous le disent, la planète Terre est certainement bien plus ancienne que simplement 6.000 ans. Une fois que ces premiers chapitres de la Genèse sont mieux compris, on réalise qu’il n’existe aucun conflit entre la Bible et les sciences (la vraie science, pas l’«évolution», qui n’est en fait rien d’autre qu’une religion sans dieu). La Terre est certainement vieille de beaucoup d’ères, de millions — peut-être de milliards — d’années, et bien des choses se sont produites sur notre planète avant que l’Histoire ne commence, Histoire enregistrée par notre race blanche adamique. Les enregistrements fossiles et géologiques nous offrent beaucoup de preuves de cela, en dépit des objections stupides présentées par des évangélistes fondamentalistes.

Tout ceci étant dit, les fondations sont mieux établies afin de nous permettre de mieux comprendre l’origine du serpent, avec dans l’esprit l’idée que, une fois le langage compris, la Parole de Yahweh notre Dieu se clarifie et s’explique d’elle-même. En Rév. 12:7--9, nous lisons : «Et il y eut un combat dans le ciel : Michaël et ses anges combattaient contre le dragon. Et le dragon combattait, et ses anges ; et il ne fut pas le plus fort, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé Diable et Satan, celui qui séduit la terre habitée tout entière, — il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui». En Rév. 20:2, dans une autre prophétie, nous lisons encore : «le dragon, ce serpent ancien, qui est le Diable, et Satan», et où il est certainement évident que le «serpent» est une entité durable et pas juste un quelconque reptile dans l’herbe. Nous voyons «les anges qui n’ont pas gardé leur origine», décrits par l’apôtre Jude dans son épître (v. 6). Nous lisons aussi en Luc 10:18 que Yahshua Christ s’exclame : «Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair», et ici ce Satan est encore associé avec des «serpents» et des «scorpions» — certainement des serpents et des scorpions humains — dans les remarques qui accompagnent le texte en 10:19. Gardez à l’esprit que Yahshua Christ, ne faisant qu’Un avec le Père depuis le début (voir Jean 1:1--5, 14), a sûrement été témoin des choses qui se passèrent avant de naître sur la Terre en tant qu’homme. Il est donc évident que le serpent — et la phrase «cet ancien serpent» doit certainement se référer au serpent de la Genèse — ne fait qu’un avec Satan, le Diable, et autre épithètes se référant à lui et à ses rejetons tout le long des Écritures. Le «serpent» de Genèse 3 est un membre de cette race d’anges qui se révoltèrent contre Yahweh et qui furent jetés sur la Terre, comme il est décrit en Révélation chapitre 12. On ne nous dit pas quand cela eut lieu, mais on peut imaginer que cela se passait avant la création d’Adam, dans les derniers âges de la création. Les témoignages fossiles nous montrent qu’il y eut beaucoup de races d’humains ici avant Adam, le premier homme blanc aryen, par exemple l’homme de Néanderthal, l’homme de Cro-Magnon, etc., n’importe lequel d’entre elles ayant pu être cette race d’anges. À travers les Écritures, des anges apparaissent sous forme d’hommes et sont souvent impossible à distinguer d’humains (voir Gen. 18:1--33 ; 19:1--14).

Si le serpent était un homme (quoique pas un homme adamique), qu’est cet «arbre au milieu du jardin» (Gen. 3:3), duquel Adam et Ève ont mangé lors de la tentation? Gen. 2:9 dit : «Et l’Éternel Yahweh fit croître du sol tout arbre agréable à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal». L’ «arbre de vie» et l’ «arbre de la connaissance du bien et du mal» ne poussent pas du sol ni ne sont bons à manger, mais sont «au milieu du jardin». Genèse chapitre 2 n’est pas un récit historique, mais c’est une vision prophétique représentant des évènements passés écrits sous forme de parabole. L’ «arbre de vie» et l’ «arbre de la connaissance du bien et du mal» ne sont pas des arbres littéraux mais des arbres figuratifs. Des arbres littéraux ne possèdent de la connaissance que dans les contes de fée et à Hollywood.

Dans Proverbes, en 3:18 ; 11:30 ; 13:12 et 15:4, la phrase «arbre de vie» apparaît en tant qu’idiome, et où il semble vraiment signifier un moyen de subsistance ou un moyen de salut ou de préservation. En Gen. 3:22, on voit qu’Adam doit «avancer sa main, et prenne aussi de l’arbre de vie et en mange et vive à toujours», pour pouvoir recouvrer de sa chute en disgrâce. En Rév. 22:14, nous retrouvons l’ «arbre de vie» mentionné, et là il est réservé à ceux à qui il sera permis d’entrer dans la nouvelle Jérusalem, la cité qui descend du ciel. En Jean 15:1--7, Yahshua Christ nous dit qu’Il est «le vrai cep», et Il explique que ceux qui demeurent en Lui en sont les branches. En Jean 6:31--51, Yahshua explique qu’Il est «le pain de vie», et que ceux qui mangent de ce pain vivront pour toujours. La seule conclusion possible est que Yahshua Christ est l’arbre de vie figuratif, et qu’à ces descendants d’Adam qui demeurent en Yahshua et qui gardent la voie de Yahshua, il leur est donné d’être une partie de cet arbre figuratif, et dès lors d’en porter le juste fruit (Jean 15:5--8). Le but des fruits est de produire encore plus d’arbres de la même espèce! Même aujourd’hui, les familles sont vues comme des «arbres», et lorsqu’elles grandissent, leurs éléments variés sont appelés «racines», «tronc», «branches», etc. Nous devons obéir aux commandements bibliques afin de rester un peuple séparé et ne pas commettre la fornication (mélange racial). Les «fruits justes» ne peuvent être que de pur sang, les descendants adamiques des enfants d’Israël!

L’ «arbre de vie» étant un arbre figuratif, l’ «arbre de la connaissance du bien et du mal» doit, lui aussi, être figuratif. Les hommes sont souvent comparés à des arbres, dans la Bible, par exemple en Ézéchiel chapitre 31, et en Matt. 3:10 ; 7:17--19 ; 12:33 ; et Luc 3:9 et 6:43--44. Si les enfants de Yahweh peuvent être des branches poussant sur «le vrai cep», l’arbre de vie, alors ces anges qui se sont rebellés contre Yahweh et qui furent jetés sur la Terre, ou leurs descendants, peuvent sûrement être les fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, qu’Adam et Ève mangèrent. L’acte de manger peut être un idiome signifiant des relations sexuelles ; pour s’en convaincre, voir Proverbes 9:17 et 30:20. Notez aussi que, dans la péricope sur Gilgamesh ci-dessus, la prostituée est décrite deux fois par un nom utilisé usuellement pour décrire un fruit : «maturité».

La vérification de cette interprétation est trouvée dans la parabole du bon grain et de l’ivraie et dans son explication, au chapitre 13 de Matthieu. De Matt. 13:24--25 : «Le royaume des cieux est semblable à un homme qui semait de la bonne semence dans son champ. Mais pendant que les hommes dormaient, son ennemi vint et sema de l’ivraie parmi le froment, et s’en alla». Et de Matt. 13:37--39 : «Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme ; et le champ, c’est le monde ; et la bonne semence, ce sont les fils du royaume ; et l’ivraie, ce sont les fils du méchant ; et l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable … ». Quand Satan — l’ennemi — a-t-il pu semer de l’ivraie parmi le bon grain? Genèse chapitre 3 n’est pas un document historique, c’est plutôt une parabole représentant des évènements qui se sont passés tôt dans l’histoire de la race adamique. En séduisant Ève, les ennemis de Yahweh furent capables de semer de l’ivraie parmi le bon grain. Il a existé beaucoup d’autre femmes — et d’hommes — comme Ève jusqu’à aujourd’hui. Après la séduction dont elle avait fait l’objet, Ève fut avertie que «… en peine tu enfanteras tes enfants … » (Gen. 3:16), un résultat naturel de son aventure sexuelle, et «… ton désir sera tourné vers ton mari, et lui dominera sur toi» (ibid.), en dépit de son incontinence et de son désir pour le «fruit» que le serpent lui offrit (Gen. 3:6). La Genèse chapitre 3 est réellement une parabole sur la séduction sexuelle et nous donne une meilleure compréhension des idiomes sémitiques tels qu’ils apparaissent dans la Bible ainsi que dans des écrits qui lui sont contemporains, telle que l’épopée de Gilgamesh. Un autre résultat de la séduction d’Ève fut que sa «semence», ou descendance, serait en perpétuelle inimitié avec la «semence», ou descendance, du serpent, qui est également l’Adversaire, ou Satan (Gen. 3:15). Une fois que ces deux partis, ou groupes de gens, ou races, sont proprement identifiés, il devient complètement évident qu’il y a eu une perpétuelle inimitié entre eux. Cette haine s’est manifestée lors de nombreux épisodes dans l’Histoire et est enregistrée non seulement dans l’Ancien et le nouveau Testaments, mais aussi dans les annales historiques de notre race.

On peut démontrer que le verset en Gen. 4:1 en hébreu est un verset corrompu ; on ne peut donc pas s’y fier en tant qu’autorité scripturale. Des érudits ont attesté que le langage hébreu de ce verset est corrompu et qu’il peut donc être difficilement traduit de façon correcte. Voyez, par exemple, The Interpreter’s Bible, vol. 1, p. 517. Caïn n’était certainement pas le fils d’Adam, comme différents autres passages le confirment. Premièrement, les généalogies qui nous sont données en Gen. 4:16--24 et 5:1 et suivants n’associent pas Caïn avec Adam. Deuxièmement, des déclarations du Nouveau Testament montrent que Caïn était le fils du serpent, le Diable, ou Satan, tels que les versets en Luc 11:46--51 ; Jean 8:31--47 et 1 Jean 3:12. 1 Jean 3:12 déclare clairement que Caïn était «du méchant», même s’il n’y a pas de preuve biblique que Caïn ait jamais parlé au «serpent», qui était en réalité son père naturel — comme le déclarent les targoumim araméens dans leur version de la Genèse 4:1. Notez qu’il n’existe pas de mot pour «demi-frère» en hébreu ou en grec et que ce terme n’apparaît nulle part dans la Bible, même si de nombreux demi-frères ou demi-sœurs apparaissent ailleurs dans les Écritures.

Jean 8:44 déclare que certains Judéens étaient de leur père le diable. Ces Judéens prétendaient qu’ils étaient de la semence d’Abraham, mais niaient avoir été en captivité (8:33). En Romains 9:1--13, Paul explique que tous les Judéens ne sont pas Israélites : certains descendent de Jacob, et d’autres d’Ésaü. Les Édomites, les descendants d’Ésaü, peuvent évidemment clamer être de la descendance d’Abraham, et les Édomites ne furent jamais en captivité, tandis que les Israélites furent en captivité en Égypte, puis plus tard en Assyrie et en Babylone. Les Édomites commencèrent à faire partie du royaume de Judée et se convertirent au Judaïsme environ 130 ans avant la naissance du Christ. Cet évènement est mentionné par le géographe grec Strabon, qui écrivait vers 25 ap. JC, et est expliqué en détail par l’historien judéen Flavius Josèphe, qui écrivait vers 70 ap. JC. Du fait qu’Ésaü se maria avec des femmes cananéennes (Gen. 36), que les Cananéens s’étaient auparavant mélangés avec les Kénites, qui étaient les descendants de Caïn (voir les mots #7014 et #7017 dans Strong), et avec des Réphaïm, qui étaient les descendants des «géants» de la Genèse 6, ainsi qu’avec plusieurs autres peuples non-adamiques (voir Gen. 15:19--21), les descendants d’Ésaü étaient donc également les descendants de Caïn. D’autre part, du fait que l’on nous dit que ceux qui appartiennent à Yahshua Christ entendent Sa voix et Le suivent (Jean 10:27), nous pouvons sans problème en inférer que les Judéens incroyants qui se disputèrent avec Lui n’étaient pas Israélites, mais bien Édomites, et Yahshua leur dit qu’ils ne sont pas de Son troupeau, c’est pourquoi ils ne Le croient pas (Jean 10:26). Ce sont ceux qui prétendent être Judéens mais qui en réalité sont de la synagogue (assemblée) de Satan (Rév. 2:9 ; 3:9), et il en est de même de leurs descendants aujourd’hui.

Sachant que les Judéens incroyants étaient des descendants de Caïn — et donc finalement du serpent (Jean 8:44 ; 1 Jean 3:12 ; Matt. 13:39) — il est donc compréhensible que Yahshua les ait tenus responsables pour le sang de tous les prophètes versé depuis Abel, que tua Caïn, comme il est dit en Luc 11:47--51. Il aurait été criminel de la part du Christ de faire une telle accusation si cela n’était absolument vrai. Le mot grec que l’A.V. traduit par «génération» dans ce passage est traduit de façon plus appropriée par «race», car on nous parle de pères et de fils, à la fois proches et lointains dans le temps. Les Kénites (voir 1 Chron. 2:55) et les Cananéens (c-à-d. les descendants du fils de Juda, Shéla, Gen. 38:1--5 ; 1 Chron. 4:21--23) infiltrèrent également l’ancien Israël — et plus spécialement la tribu de Juda — très tôt, perpétrant beaucoup de mauvaises choses. Nous trouvons un exemple d’un descendant de Caïn assassinant les prêtres de Yahweh dans l’histoire de Saül et de Doëg le meurtrier édomite, en 1 Sam. 21:7 ; 22:6--19. Ce sont ces Judéens incroyants, les Édomites, les autres Kénites et les Cananéens, qui depuis longtemps ont adopté le Judaïsme, qui causèrent tous les troubles pour les fidèles du Christ aux premiers siècles de l’ère chrétienne, et qui le font toujours aujourd’hui, grâce notamment au support d’un clergé en ruines et à des politiciens ignorants et malhonnêtes.

Après le retour de Babylone vers Jérusalem, vers la fin du 6e siècle av. JC, le dialecte originel hébreu se perdit parmi les Judéens au profit de l’araméen, qui était le langage commun des échanges et de la diplomatie dans tout l’empire perse à cette époque. Dès lors, afin que le peuple puisse comprendre correctement les Écritures lors du service du Sabbath, les dirigeants religieux durent traduire les Écritures hébreues en araméen. Nous pouvons voir dans le texte en Néh. 8:7--8, où cela est décrit, que cette pratique s’étendit. Bien que le grec devint largement connu et parlé ou écrit dans tout le Proche-Orient après le 4e siècle av. JC, supplantant l’araméen en tant que lingua franca de la région, l’araméen continua à être parlé localement par beaucoup de peuples natifs. C’est en réalité l’araméen qui est appelé «hébreu» dans le Nouveau Testament. Bien qu’il est certain que beaucoup de citations de l’Ancien Testament, que l’on trouve dans le Nouveau Testament, furent tirées directement de la Septuagint (qui est la traduction grecque des Écritures), il est tout aussi certain que la traduction araméenne des Écritures était aussi en usage à l’époque où les évangiles furent écrits. Éphésiens 4:8 est une citation de l’Ancien Testament qui agrée avec la version araméenne des Écritures alors qu’elle ne concorde pas avec la version masorétique ni avec le texte de la Septuagint. Sans les targoumim araméens, on pourrait être amené à croire que Paul a cité incorrectement les Écritures en Éph. 4:8!

Un targoum araméen, appelé pseudo-Jonathan, dit en Gen. 4:1 : «Et Adam sut que sa femme Ève avait conçu de Sammaël l’ange (de la mort), et elle devint enceinte et accoucha de Caïn. Et il était comme ceux d’en haut et pas comme ceux d’en bas. Et elle dit : ‘‘J’ai obtenu un homme de l’ange du Seigneur’’». Un autre targoum, le Targoum Palestinien, le dit différemment : «Et Adam connut sa femme Ève, qui avait désiré l’ange ; et elle conçut et enfanta Caïn ; et elle dit : ‘‘J’ai acquis un homme, l’ange du Seigneur’’…». Bien qu’il est évident qu’aucun de ces targoumim ne peut vraiment représenter ce que disait réellement le texte originel de Gen. 4:1, il est également évident que quelque chose manque dans le texte hébreu de Gen. 4:1 que nous possédons aujourd’hui, et donc dans la traduction grecque de la Septuagint de ce verset. Il est encore plus évident que les anciennes interprétations araméennes des Écritures tentèrent de compenser pour ce qu’ils croyaient être manquant dans le texte de Gen. 4:1. Il est clair que ceux qui écrivirent les targoumim ne voyaient pas une histoire de reptile et de pomme dans le texte de la Genèse 3! Parallèlement aux targoumim araméens et aux passages du Nouveau Testament dont nous avons discuté plus haut, d’autres écrits hébreux «apocryphes» supportent l’affirmation selon laquelle la Genèse 3 représente une histoire de séduction sexuelle, par exemple 4 Macchabées 18:7--8 et le proto-Évangélion chapitre 10, parmi d’autres. Ces écrits ne trouvent pas leur source dans le Talmud du Judaïsme mais plutôt, comme la plupart des Écritures hébreues, ils furent inclus plus tardivement, dissertés et pervertis par les talmudistes.

Une compréhension correcte de la Genèse 3 est de la plus haute importance pour acquérir une bonne compréhension, non seulement de tout le reste de la Bible, mais de l’Histoire. Dans le contexte biblique, les fables enfantines sur des serpents et des pommes sont des tromperies extravagantes et sont les raisons pour lesquelles notre race adamique blanche est dans de tels troubles aujourd’hui. Car en ce moment même, les Juifs, les Arabes et leurs familles proches conduisent le monde sur le chemin de la destruction. Ces peuples sont les réels descendants des anciens Cananéens, Édomites, Kénites et autres tribus relatives, et ils sont donc les descendants du serpent, le Diable, le Satan de la Genèse 3 et de la Révélation 12, «qui séduit la terre habitée tout entière» (Rév. 12:9). Ils SONT l’antichrist (1 Jean 2:18, 22 ; 4:3 ; 2 Jean 7)! Ils se rassemblent avec d’autres nations païennes pour la bataille, espérant détruire finalement la race blanche adamique, le restant de notre race qui est réellement, pour la plupart, la vraie descendance des enfants d’Israël de l’Ancien Testament (cf. Rév. 16:13--16 ; 20:7--9 ; Ézéch. 38:1--39:29). Ceux qui insistent pour promouvoir des histoires de serpents et de pommes font eux-mêmes partie du nombre des menteurs.

Tirée de l’A.V., la Révélation 20:1--3 se lit : «Et je vis un ange descendant du ciel, et ayant la clé de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le Diable, et Satan, et le lia pour mille ans, et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma, et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis : après cela, il faut qu’il soit délié pour une courte saison». Et Rév. 20:7--8 : «Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison ; et il sortira pour égarer les nations …». On a identifié les mille ans avec diverses périodes. L’une d’elle est la période allant de la destruction de Jérusalem en 70 ap. JC jusqu’à l’admission des Juifs en Grande-Bretagne après la conquête normande de 1066. Une autre, plus crédible, est la période allant de l’époque où les Juifs commencèrent à être publiquement condamnés et séparés de la société. Cette époque débuta sous le règne de l’empereur Constantinus, un des fils de Constantin «le grand», qui régna au 4e siècle et elle dura jusqu’à ce que le système féodal fut remplacé par le capitalisme juif au 15e siècle. C’est le capitalisme juif qui a été le pouvoir caché derrière toutes les guerres des derniers siècles, et c’est le pouvoir qui se cache derrière le mondialisme, le milticulturalisme et qui est la source de tous les dangers auxquels nous devons faire face aujourd’hui. Ce ne sont pas des fantômes ou des farfadets qui trompent le monde, et aucun homme ne peut survivre un millier d’années et faire de telles choses. Cependant, une race d’êtres peut sans aucun doute faire cela, et en réalité ils l’ont fait!