Israël dans le Nouveau Testament
par Bertrand L. Comparet
Extrait de Votre Héritage
Notes critiques de Clifton A. Emahiser
Il est impossible de vraiment comprendre la Bible, ou une partie quelconque de celle-ci, sans comprendre que les peuples Anglo-Saxons, Germains et Scandinaves d’aujourd’hui sont l’Israël de la Bible. La Bible parle toujours et uniquement d’Israël. Pour pouvoir en réclamer des bénéfices pour vous-même, vous devez commencer par vous mettre dans les rangs d’Israël. Même les églises majeures montrent quelque vague conscience de ce fait, bien qu’elles ne vont pas l’admettre.
Par exemple, l’Église Épiscopalienne n’admettra pas que nous sommes Israël, mais lisez leur missel : tout le long de ce livre on parle du point de vue d’Israël. Afin de sortir de l’embarras d’une telle inconsistance, la plupart des églises enseignent principalement ceci : «Bien que les promesses de Dieu à Israël étaient absolues et inconditionnelles, Dieu s’est trompé dans ces promesses et, à la place, les a faites à l’église». Cependant, ils n’expriment pas cela aussi franchement. Si leur doctrine était vraie, ils n’auraient plus grand-chose comme religion. Si Israël ne peut pas avoir confiance dans la Parole de Yahweh, qui le peut? Mais, évidemment, ce n’est pas vrai ; Yahweh ne nous a jamais trompé dans Ses promesses. Chaque promesse qu’Il a jamais faite à Israël, Il l’a accomplie ou l’accomplit aujourd’hui envers Israël, et envers personne d’autre.
Ensuite, les églises affirment que nous ne sommes que des Gentils, mais que nous sommes devenus une nation d’Israël spirituelle. Voilà une affirmation assez remarquable. Le peuple d’Israël ne fut jamais, à aucune époque, un groupe de gens réunis par la même croyance religieuse. Au mieux, il y eut toujours beaucoup d’apostats et d’idolâtres parmi eux. Pendant la plus grande partie de leur histoire, la presque totalité de la nation était apostate. Le grand prophète Élisée constata que dans toute la nation d’Israël, il ne restait que 7.000 hommes qui étaient encore loyaux à Yahweh. Mais la Bible ne dit nulle part qu’ils cessèrent d’être Israël alors que Yahweh dénonçait leur apostasie. Israël a toujours été un groupe racial, une seule race, malgré l’apostasie de certains d’entre eux par rapport à la vraie religion. La seule façon dont quiconque pourrait devenir un Israélite spirituel consisterait dans le même processus par lequel il pourrait devenir un Nègre spirituel ou un Mongol spirituel ; une chose que personne ne peut faire. Vous ne pouvez être un Israélite que par la naissance, par l’héritage.
Dans beaucoup de leçons précédentes, j’ai présenté les preuves que les Israélites existent aujourd’hui sous le nom de Anglo-Saxons, Scandinaves et Germains, et que les promesses de Yahweh envers Israël ont été réellement accomplies. La grande majorité des églises enseignent que le Nouveau Testament a évacué tout cela ; il jette toutes les promesses et les prophéties sur Israël à la poubelle et commence une nouvelle religion, sans Israël. C’est un mensonge flagrant : la Bible est consistante, du début à la fin. Je vous ai souvent dit qu’il y a autant de Christianisme dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau, bien que ce soit plus difficile à comprendre parce qu’il est présenté sous forme de prophéties, de rituels et de symboles. Je voudrais maintenant vous montrer que le nouveau Testament, comme l’Ancien, est un livre sur Israël.
Les quatre évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean parlent de la vie et du ministère de Yahshua le Christ. Yahshua enseigna toujours la vérité sur Israël. Dans Marc 12:28--29, un scribe demande à Yahshua quel est le premier de tous les commandements. Nous lisons : «Yahshua lui répondit : Le premier de tous les commandements est : ‘‘Écoute, Israël, Yahweh notre Dieu est un seul Dieu’’».
Yahshua regardait son ministère tout entier comme étant destiné d’abord à Israël. Dans Matthieu 15:24, Yahshua dit : «Je ne suis envoyé qu’aux brebis égarées de la maison d’Israël». Lorsque Yahshua envoya Ses douze disciples pour enseigner le peuple, nous lisons en Matthieu 10:5--6 : «Yahshua envoya ces douze et leur donna des ordres, disant : Ne vous en allez pas sur le chemin des nations, et n’entrez pas dans aucune ville de Samaritains ; mais allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël».
En Matthieu 19:27--28, Pierre demande à Yahshua quelle récompense sera donnée à ceux qui ont tout donné pour Le suivre. Yahshua répond à Pierre : «En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, — dans la régénération, quand le fils de l’homme sera assis sur le trône de gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël». Notez soigneusement : Il ne dit pas qu’ils deviendront les dirigeants des églises Méthodiste, Baptiste ou Épiscopalienne, mais qu’ils deviendront les dirigeants et les juges des douze tribus d’Israël. Ce n’est pas quelque chose du passé, que Yahweh devait écarter comme une erreur. C’est la prophétie de Yahshua le Christ sur ce qui fut toujours et éternellement vrai, qui sera toujours effectif dans le millénium, lorsqu’Il reviendra pour gouverner la Terre en personne. Beaucoup des paraboles de Yahshua concernent aussi Israël, comme Yahshua en témoigne dans les évangiles.
Certainement, aucune autorité aussi grande que celle de Yahshua ne peut être trouvée pour témoigner de ce qui est vraiment Chrétien. Pourtant, il y a encore beaucoup de personnes qui croient faussement que l’apôtre Paul changea tout cela. Ils croient qu’il rejeta non seulement tout l’Ancien Testament, mais aussi les enseignements de Yahshua, et qu’il mit en place une nouvelle religion. Paul aurait été la dernière personne au monde à tenter une telle chose! Il le dit clairement, dans presque chaque épître qu’il rédigea, qu’il écrit à Israël, et à propos d’Israël, bien que certaines de ses paroles ont été perverties par des mauvaises traductions dans la King James Bible. Passons en revue certaines de ces déclarations.
Premièrement, prenons le prétendu «Épître aux Romains». À qui Paul l’adresse-t-il? Romains 1:7 montre que cet épître est adressé à ces personnes, à Rome, qui sont appelés «saints». Oui, je sais que votre King James Bible dit «appelés à être saints». Mais vous noterez que ces mots sont mis en italiques, ce qui montre qu’ils ne se trouvaient pas dans le texte originel. Les traducteurs les ajoutèrent afin de les faire correspondre à ce qu’ils pensaient que Paul aurait du dire. Mais lisons Paul dans ses propres mots, dans ce qu’il a réellement écrit plutôt que dans ce que quelqu’un a voulu substituer.
Rappelez-vous que Paul était quelqu’un de bien éduqué, qui connaissait bien les Écritures. Paul savait qu’un saint n’est pas une personne qui serait nommée ainsi par une église, au Moyen-Âge, plusieurs siècles après qu’il écrivait, juste parce que cette personne aurait effectué tel ou tel acte de piété. Savez-vous qui sont tous les saints? Paul le savait, parce qu’il connaissait les Psaumes. Et d’abord, que signifie le mot saint? Il signifie «mis à part, consacré au service de Yahweh». Ce mot est utilisé dans la Bible presque exclusivement pour des personnes en tant que membres d’une classe, plutôt que pour des individus. Il est utilisé pour décrire le statut du peuple de Yahweh, Israël.
Psaumes 148:14 nous dit donc qui sont tous les saints de Yahweh. Pas juste quelques-uns d’entre eux, mais tous. Il est dit : «Et il exaltera la corne de son peuple, la louange de tous ses saints, — des fils d’Israël, le peuple qui est près de lui». Paul les connaissait, et donc quand il adressa ses épîtres aux saints, vous savez qu’il écrivait à des Israélites.
Dans l’épître aux Romains, comme il est faussement appelé dans votre Bible (car Paul ne le nomma pas ainsi, ce sont les traducteurs qui le firent), Paul déclare qu’il écrit «à tous les bien-aimés de Yahweh qui sont à Rome, appelés saints». Puisque tous les saints sont des Israélites selon la Bible, ce que Paul savait parfaitement, nous savons qu’il n’écrivait pas juste à des Romains en général.
Néron, par exemple, était un Romain. En fait, Néron était empereur du temps où Paul rédigea cette épître, et nous pouvons être sûrs que Paul ne considéra jamais Néron comme un saint. Ces saints sont aussi identifiés comme «appelés». Paul savait qui Yahweh a appelé. Ésaïe 41:8--9 nous dit : «Et toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi, semence d’Abraham mon ami, toi que j’ai pris des bouts de la terre et appelé de ses extrémités, et à qui j’ai dit : Tu es mon serviteur, je t’ai choisi et je ne t’ai pas rejeté». Ésaïe 51:2 nous instruit : «Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ; car je l’ai appelé seul, et je l’ai béni, et je l’ai multiplié». Paul savait très bien que Yahweh a appelé et prédestiné Son peuple Israël pour être un peuple consacré à Son service, ce qui est exactement ce que le mot saint signifie. C’est pourquoi, en Romains 8:30, Paul dit : «Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés».
De façon similaire, Paul écrit aux saints dans d’autres villes. I Cor. 1:2, II Cor. 1:1, Éph. 1:1, Col 1:2, 24--26 et Philémon verset 5, tous ces versets montrent clairement que Paul écrit à ceux qui sont les saints dans ces villes. Paul savait que les saints, les Israélites, étaient le peuple à qui le message de Yahweh était adressé. Le peuple en lequel le message de Yahweh doit prendre racine, qui doit être appelé à Son service, comme Yahweh l’avait déclaré dès le commencement. Ce fut donc à eux que Paul écrivit et pas aux Gentils [sic, païens] en général.
Examinons l’épître aux Romains de manière plus scrupuleuse. Romains est généralement regardé comme étant le livre suprême écrit aux Gentils. Vous pourriez être surpris d’apprendre qu’il n’existait pas de mot comme Gentil dans la Bible dans son langage originel. Oh oui, je sais que vous pouvez le trouver dans votre King James Bible ainsi que dans les traductions modernes encore moins précises. Mais il n’existe pas dans les langages originaux ; il y a été placé par les traducteurs. Ni le hébreu ni le grec ne possède un mot comme Gentil, ni aucun mot équivalent. Le mot Gentil vient d’un mot latin, gentilis, qui signifie «un qui n’est pas citoyen romain». Si vous voulez utiliser ce mot correctement, alors vous devez dire que Yahshua et tous Ses disciples étaient des Gentils, car aucun d’eux n’était citoyen romain. Paul était le seul des apôtres qui n’était pas un Gentil, car il était citoyen romain. Mais que dit la Bible dans ses langages originaux, dans lesquels elle fut écrite?
Dans l’Ancien Testament, qui fut rédigé en hébreu, partout où vous voyez le terme Gentil dans votre Bible traduite, le mot en hébreu est goy, si le mot est au singulier, ou bien la forme plurielle, goyim. Ce mot signifie précisément nation. Genèse 17:6 : «et je te ferai devenir des nations». En hébreu, Yahweh dit : «et je te ferai devenir des goyim». Il aurait été vraiment trop stupide de le traduire par «je ferai des Gentils de tes descendants». Les traducteurs le traduisirent donc ici correctement par nations. Vous vous rappelez que quand les jumeaux Jacob et Ésaü étaient encore dans le ventre de leur mère Rebecca, ils se battaient, et elle pria Yahweh de lui dire pourquoi il en était ainsi, et Yahweh lui répondit : «Deux nations sont dans ton ventre». Dans le texte originel hébreu, il est écrit : «Deux goyim sont dans ton ventre». Yahweh ne lui a certainement jamais dit que deux Gentils étaient dans son ventre. Ici, les traducteurs devaient traduire correctement le terme par nations, mais pourtant c’est exactement le même mot qu’ils traduisent par Gentils en beaucoup d’autres endroits.
Le Nouveau Testament, que vous possédez sans doute, fut traduit de manuscrits écrits en grec. Partout où, dans le nouveau Testament, vous voyez le mot Gentil, le mot en grec était ethnos. Le mot ethnos signifie nation, exactement comme le mot goy en hébreu. En beaucoup d’endroits, il aurait été stupide de le traduire par Gentil, et donc les traducteurs durent utiliser le mot correct, nation. Par exemple, en Luc 7:1--10, nous lisons qu’un certain officier romain, un centurion, avait un serviteur qui se mourait. Le centurion demanda à certains anciens parmi les Juifs d’intercéder en sa faveur auprès de Yahshua et de Lui demander de guérir son serviteur. Les Juifs exhortèrent Yahshua de faire cela pour le centurion, disant : «Il est digne que tu lui accordes cela, car il aime notre nation et nous a lui-même bâti la synagogue». Aucun Juif n’aurait certainement loué le centurion pour aimer des Gentils, et il n’aurait pas construit de synagogue pour des Gentils. Les traducteurs durent donc traduire le mot correctement par nation, pas Gentil. Partout où vous lisez le mot Gentil dans le Nouveau Testament, c’est le même mot ethnos en grec. Ce mot, ethnos, ne possède aucune connotation païenne, non-Israélite ou même non-Grecque. Les Grecs faisaient la distinction entre Grecs et Barbares, ce que savait tout homme éduqué comme Paul. Il dit donc, en Romains 1:14 : «Je suis débiteur et envers les Grecs et envers les Barbares». Rappelez-vous donc bien que jamais Paul n’écrivit le mot Gentil dans tous ses écrits ; il écrivit uniquement ethnos, ce qui veut dire nation. Ne vous laissez donc pas tromper par les mauvaises traductions, lorsque vous lisez, en Romains 1:13 : «afin de recueillir quelques fruits parmi vous aussi, comme parmi les autres Gentils». Paul écrivit en réalité : «comme parmi les autres nations». Paul avait fait des convertis de gens qui vivaient parmi d’autres nations, aussi bien en Grèce qu’en Syrie et en Asie Mineure. Vous devez juger soigneusement d’après le contexte général dans lequel le terme apparaît, selon que la nation particulière dont il parle est une nation d’Israël ou non. S’il s’agit d’une nation non-Israélite, alors le terme commun Gentil peut aussi bien être utilisé, même s’il est imprécis, car nous y sommes habitués.
Comme preuve supplémentaire que Paul n’écrivait pas à des Gentils dans l’épître aux Romains, notez comment il dit à ces saints à Rome auxquels il écrit, en Romains chapitre 4 : «Abraham est notre père selon la chair» et «Abraham, qui est notre père à tous». Il ne pouvait certainement pas dire à des Gentils qu’Abraham était leur père selon la chair!
Cela est consistant avec ce que Paul écrit aux saints dans la ville de Corinthe. En I Cor. 10:1--4, il écrit : «Car je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mer, et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer, et que tous ils ont mangé la même viande spirituelle, et que tous ils ont bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait ; et le rocher était le Christ».
Paul n’aurait pas pu affirmer honnêtement à des Gentils que leurs pères, comme les siens, avaient tous traversé la Mer Rouge avec Moïse, avaient tous été protégés par le pilier de nuages le jour et par la colonne de feu la nuit, qu’ils avaient tous mangé de la manne et avaient tous bu de l’eau qui sourdait du rocher, en réponse à la prière de Moïse. Il n’aurait pu dire cela, avec la moindre parcelle de vérité, qu’à des Israélites.
Même les prophètes de l’Ancien Testament n’étaient pas plus fermement convaincus que Paul de la grande et continue destinée d’Israël. Je sais qu’on vous a affirmé, dans vos églises, que Paul jeta tout cela aux ordures et qu’il commença une nouvelle religion, sans Israël dedans. Où ils ont été chercher cette idée, je ne le sais pas. Écoutez ceci, de l’épître aux Romains, et examinez si vous pouvez trouver quelque chose montrant que Paul pensait qu’Israël était fini. En Romains 9:4--5, Paul parle des «Israélites, auxquels sont l’adoption, et la gloire, et les alliances, et le don de la loi, et le service divin, et les promesses ; auxquels sont les pères, et desquels, selon la chair, est issu le Christ».
On vous a appris que les Gentils furent adoptés comme enfants de Yahweh. Cependant, avez-vous noté que Paul affirme que c’est aux Israélites qu’appartient l’adoption? Comment Paul pourrait-il dire plus clairement ces choses qu’en Romains 11:1--2 : «Je dis donc : Yahweh a-t-il rejeté son peuple? Qu’ainsi n’advienne! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin. Yahweh n’a point rejeté son peuple, lequel il a préconnu»? Rappelez-vous ce qu’il dit à propos de ceux que Yahweh a préconnus : «Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés». Puisque le peuple d’Israël de Yahweh est ceux qu’Il a préconnus, cet épître est écrit sur eux, et pour eux.
Nous voyons que dans le nouveau Testament, les écrits de Paul constituent très clairement les livres d’Israël, tout autant que dans l’Ancien Testament. Mais qu’en est-il des autres livres du Nouveau Testament, qui ne furent pas écrits par Paul? Sont-ils aussi des livres d’Israël?
Examinons maintenant les écrits des autres apôtres dans le nouveau Testament. Qu’en est-il de Jacques? Jacques adresse son épître aux douze tribus dispersées. Il ne peut pas s’agir des Juifs, car ils ne sont d’aucune tribu d’Israël et ils n’étaient pas non plus dispersés lorsque Jacques rédigea son épître. Pendant encore plus de dix ans, ils continuèrent à être assemblés en Palestine. Il ne peut même pas s’agir du peuple du Royaume de Juda, car celui-ci ne fut jamais constitué que des trois tribus de Juda, Benjamin et Lévi. Jacques parle des douze tribus dispersées à l’étranger. Nous savons que les Assyriens emmenèrent d’abord en captivité tout le peuple des dix tribus du Royaume d’Israël, au nord. Puis les Assyriens, sous le roi Sennacherib, envahirent le Royaume de Juda, au sud, et déportèrent 200.150 personnes du peuple dans la même captivité que les dix tribus du nord. Nous savons, de sources historiques, que lors de la chute de Babylone, les tribus d’Israël, à cette époque connus sous le nom de Scythes, firent une descente sur Babylone et emportèrent avec eux la majorité du peuple des tribus de Juda, de Benjamin et de Lévi qui étaient encore captifs là-bas. Ils laissèrent derrière eux uniquement un petit nombre, qui retourna en Palestine avec Esdras et Néhémie. Donc, lorsque Jacques écrivit son épître en 60 ap. JC, les douze tribus étaient dispersées à l’étranger. À cette époque, ils étaient connus sous le nom de Angles, Saxons, Ostrogoths, Visigoths et Scythes Royaux, et ils étaient déjà dans leur périple vers leur foyer prédestiné en Europe. Ce fut à eux que Jacques écrivit.
Qu’en est-il de Pierre? Le premier épître de Pierre ne laisse aucun doute sur le fait qu’il écrivit aux Israélites. Le premier verset est pauvrement traduit. Au lieu de «Aux étrangers dispersés à travers le Pont, la Galatie, la Cappadoce, de l’Asie et de la Bithynie», comme il est écrit dans votre King James, la vraie traduction du grec est «Aux exilés de la dispersion du Pont, de la Galatie, etc». Le Pont, la Galatie et la Cappadoce étaient la partie orientale de la Turquie moderne, et nous savons que les tribus scythes d’Israël occupèrent cette région avant qu’ils la quittent pour leur long voyage en Europe.
Les Israélites étaient exilés de leur foyer originel en Palestine et étaient dispersés sur une zone très large. Enfin, pour confirmer ceci, Pierre les identifie dans le second verset comme «élus selon la préconnaissance de Yahweh, le Père». Mais qui étaient les élus de Yahweh? En Ésaïe 45:4, Yahweh parle d’Israël comme «Israël mon élu». En ce qui concerne la préconnaissance de Yahweh, souvenez-vous qu’en Romains 11:2, Paul confirme que «Yahweh n’a pas rejeté son peuple, qu’il a préconnu». Élu n’est qu’une autre façon de dire choisi. En Deutéronome 7:6, il est dit au peuple d’Israël : «Yahweh, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre».
Examinons plus en détail ce que Pierre a à dire sur ce sujet. En I Pierre 2:9, il dit à ces exilés de la dispersion du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, etc : «Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière». Je sais que la King James dit «une génération choisie», mais c’est une mauvaise traduction, car le mot en grec est genos, qui signifie une race, pas une génération. Cela ne peut décrire qu’Israël, car la race choisie est Israël.
Parmi beaucoup d’autres passages, nous trouvons en Ésaïe 44:1 : «Et maintenant, écoute, Jacob, mon serviteur, et toi, Israël, que j’ai choisi». Deutéronome 7:6 continue : «… Yahweh, ton Dieu, t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre». Ou, comme le dit Pierre : «une prêtrise royale, une nation sainte». Exode 19:6 dit au peuple d’Israël : «Et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte». «Un peuple particulier» est une autre marque d’identification d’Israël, car Deutéronome 14:2 dit : «Car tu es un peuple saint, consacré à Yahweh, ton Dieu, et Yahweh t’as choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre». Enfin : «pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière» est une autre marque d’identification d’Israël. En Ésaïe 43:21, Yahweh dit : «J’ai formé ce peuple pour moi-même ; ils raconteront ma louange».
J’ai sauté par-dessus l’épître aux Hébreux, qui n’est pas signé mais qui est habituellement crédité à Paul. Je ne peux imaginer que quelqu’un puisse disputer le fait que ce livre, comme l’indique son titre, est écrit pour et à propos des Hébreux, les Israélites. Nous n’avons probablement pas besoin d’en dire plus ici. Si je commençait sur ce livre, il nous prendrait à lui seul plusieurs leçons. J’en parlerai une autre fois.
Qu’en est-il du livre peu compris de la Révélation? Il est tout-à-fait clair que ce livre est écrit en symboles et ne doit pas être pris littéralement. Vous devez comprendre les symboles qui s’y trouvent afin de comprendre les grandes réalités que ce livre décrit. Ces symboles sont en général des symboles d’Israël, et il s’ensuit que ce livre ne peut être compris que par ceux qui peuvent reconnaître la base israélites de ces symboles. C’est aussi un livre sur lequel des volumes entiers ont été écrits. Il serait trop long pour moi d’en parler ici comme d’une simple subdivision sur le thème d’Israël dans le Nouveau Testament.
Nous avons couvert suffisamment de choses pour montrer que le Nouveau et l’Ancien Testament sont les deux faces d’une même pièce qui a la même valeur, quel que soit le côté que vous regardiez. Si tel n’était pas le cas, nous ne pourrions avoir confiance ni en l’un ni en l’autre. La vérité doit toujours être consistante avec elle-même. Yahshua ne vint pas pour reprendre les promesses de Yahweh et pour annuler les prophéties, mais bien plutôt, comme Paul le dit en Romains 15:8 : «Car je dis que Yahshua Christ a été serviteur de la circoncision, pour la vérité de Yahweh, pour la confirmation des promesses faites aux pères».
Toutes les choses qui ont été promises à Abraham et à Moïse sont de bonnes choses. De même, ces promesses à Abraham et à Moïse incluaient la base du Christianisme. En fait, Moïse était un Chrétien. Cela vous surprend-t-il, quand vous songez que Moïse est mort plus de 1.400 ans avant la naissance du Christ? Pourtant, le Nouveau Testament nous dit que Moïse était un Chrétien. Hébreux 11:24--26 déclare : Par la foi, Moïse étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Yahweh, que de jouir pour un temps des délices du péché, estimant l’opprobre du Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération».
Il est certain qu’il ne pouvait plus estimer le reproche du Christ que les richesses de l’Égypte à moins qu’il comprît parfaitement ce que signifiaient les rituels qu’il enseigna au peuple, que ces rituels parlaient du Rédempteur à venir. C’est ce que nous dit Hébreux 10:1, parlant de la loi comme étant une ombre des choses à venir. Le livre des Hébreux explique que les rituels n’étaient que des symboles de la venue du Christ et de Son sacrifice pour nous.
Ne laissez donc jamais personne vous dire que les deux moitiés de la Bible sont inconsistantes et qu’accepter l’une implique de rejeter l’autre. Non, la Bible n’est qu’un seul livre ; elle raconte l’histoire de Yahweh ayant placé Ses fils et Ses filles sur Terre comme étant Son peuple choisi, Israël, et la grande destinée qu’Il a prévue pour ce peuple. Elle nous raconte Sa préconnaissance de leurs imperfections et de leurs péchés ainsi que Sa prévision de toutes ces choses dès avant la fondation du monde et du Rédempteur qui sauverait Son peuple. L’Ancien comme le Nouveau Testament sont des livres chrétiens et les deux livres sont des livres israélites.
Notes critiques, par Clifton Emahiser
Comparet amène de nouveau le sujet d’un millénium futur, en disant : «C’est la prophétie de Yahshua le Christ sur ce qui fut toujours et éternellement vrai, qui sera toujours effectif dans le millénium, lorsqu’Il reviendra pour gouverner la Terre en personne». Bien que j’éprouve un grand respect pour Comparet et son enseignement, et que je le considère comme l’un des meilleurs enseignants de l’Identité Israélite, je ne peux cependant être d’accord avec sa position sur un millénium futur. Je pense que le millénium est une chose du passé, et je ne suis pas un Prétériste. Adam Clarke, dans son Commentary, déclare ce qui suit sur I Corinthiens 15:23, dans le volume 6, page 158, sous la phrase «mais chacun dans son propre rang» :
«Certains pensent que par ‘‘ceux qui sont du Christ à Sa venue’’, nous devons comprendre Sa venue comme un règne sur la Terre pour un millier d’années avec Ses saints, avant le jugement général ; mais je dois confesser que je ne trouve rien dans les Saintes Écritures qui soit suffisamment et distinctement indiqué pour supporter cette opinion à propos d’un millénium, d’un règne durant un millier d’années. De même, je ne peux concevoir aucune fin importante pouvant justifier une telle procédure».
Comparet cite aussi I Cor. 10:1--4 et Héb. 11:24--26, où je pense que le mot «Christ» est une erreur de traduction. En Héb. 11:24--26, je pense que «Christ» devrait plutôt être traduit par «l’Oint», signifiant les enfants d’Israël [A] [A] Comme un tout : le peuple d’Israël étant le corps du Christ (N.D.T.), et en I Cor. 10:1--4, le «Christ» devrait être «l’oint», signifiant la pierre ointe de Jacob qui lui servit d’oreiller. Sinon, Comparet fait un excellent travail concernant ces passages.
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