Le jour où la parole devint chair

par Clifton A. Emahiser

L’un des sujets les plus difficiles à comprendre dans toutes les Écritures est probablement l’Incarnation. Quand nous parlons de la «Parole», nous parlons bien entendu de Yahweh. Beaucoup de gens sont en quelque sorte sous l’illusion que, d’une manière ou d’une autre, Yahweh le Père aurait un fils, de la même façon qu’un père terrestre aurait un fils. Ce n’est pas du tout ce qui se passa lorsque la Parole devint chair. Jean 1:14 déclare ce qui suit concernant ce sujet :

«Et la Parole devint chair, et habita au milieu de nous … pleine de grâce et de vérité».

Vous noterez que les mots «(et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d’un fils unique de la part du Père)» sont entre parenthèses. Cela devrait immédiatement faire résonner un signal d’alarme, car le commentateur se réfère à Ésaïe 40:5 et le cite hors contexte. En fait, quelqu’un a réussi à causer plus de confusion en la matière, simplement en ajoutant ces mots entre parenthèses, car Yahshua n’était pas le «fils unique du Père», du moins si ce que dit Luc, en Luc 3:38, est vrai : «Adam, qui était le fils de Yahweh». Il se fait que Yahshua est justement désigné comme étant le second Adam, et les deux, Adam et Yahshua, étaient des fils de Yahweh. Avec Yahshua, ce fut dans un sens différent, puisque Yahshua était Yahweh Lui-même dans la chair, tandis qu’Adam ne l’était pas. Il est important de comprendre cette différence entre Yahshua et Adam, car Adam n’était pas Yahweh dans la chair. Il est tout-à-fait nécessaire que nous comprenions ces importantes vérités de base.

Jusqu’au moment de l’Incarnation, Yahweh existait dans Son royaume et l’homme adamique résidait dans le sien, car ils étaient deux entités complètement différentes jusque là. Mais avec l’Avènement de Yahshua, Yahweh et l’homme adamique furent unis en un individu. Les implications de ce fait impliquent tellement de choses en nature que toutes les ramifications qui en résultent ne peuvent pas être couvertes dans ce court article. Ce qui est très important, et que nous devons nous efforcer de nous rappeler, est ceci : tandis que Yahshua était réellement Yahweh-Elohim (Elohim au singulier), au même moment Il était réellement un homme-Adam, et une fois que cette union entre Yahweh et l’homme eut lieu, elle n’a plus jamais été séparée, et elle ne le sera jamais plus.

La clé en Jean 1:14 est le mot «habita»

Le Believer’s Bible Commentary, par William MacDonald, en page 1468, fait le commentaire suivant :

«… Il habita parmi nous. Ce n’était pas juste une apparence fugitive sur laquelle il pourrait y avoir une incompréhension ou une erreur. Dieu vint réellement sur cette Terre et vécut ici comme Homme parmi les hommes. Le mot ‘‘habita’’ signifie ‘‘dressa tabernacle’’, ou ‘‘dressa Sa tente’’. Son corps était la tente dans laquelle Il vécut parmi les hommes pendant trente-trois ans».

Le Adam Clarke’s Commentary on the Bible, condensé par Ralph Earle, en page 898, dit, à propos du mot «habita» :

«… Et habita parmi nous. ‘‘Et dressa tabernacle parmi nous’’ ; la nature humaine qu’Il prit de la Vierge étant le sanctuaire, la maison ou temple dans lequel Sa déité immaculée condescendit à habiter …».

Le Commentary On The Whole Bible, par Jamieson, Fausset & Brown, en page 1027, fait cette observation :

«… et habitadressa tabernacle, ou dressa sa tente ; un mot particulier à Jean, qui l’utilise quatre fois, chaque fois dans le sens d’un séjour permanent (Rév. 7:15 ; 12:12 ; 13:6 ; 21:3). Marié pour toujours à notre ‘‘chair’’, Il est entré dans ce tabernacle pour ‘‘ne plus en sortir’’».

Le tabernacle détruit et rebâti en trois jours

À propos, le numéro dans Strong pour le mot «habiter», en grec, est 4637, et il signifie «tente». Comme vous l’avez noté, Adam Clarke utilise le mot temple. Nous irons maintenant en Jean 2:19--21 pour cette phase du récit :

«Yahshua répondit et leur dit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Les Juifs donc dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et toi, tu le relèveras en trois jours! Mais lui parlait du temple de son corps».

Vous noterez ici qu’Il ne parle pas de l’esprit seul, mais de Son corps-temple qui sera ressuscité en trois jours. Ceci peut être confirmé en Luc 24:39, où Il dit, après Sa résurrection (voir aussi Jean 20:20) :

«Voyez mes mains et mes pieds ; — que c’est moi-même : touchez-moi, et voyez ; car un esprit n’a pas de la chair et des os, comme vous voyez que j’ai».

Non seulement Yahshua a un corps de chair après Sa résurrection mais nous pouvons être assurés que nous aurons aussi des corps de chair comme le Sien après notre propre résurrection. Ce que j’essaye de faire comprendre est ceci : Yahweh habite toujours dans le corps de chair qu’Il reçut lors de Sa naissance de la vierge, bien qu’Il vainquit la mort par lui, ce que nous ferons également. Lorsque la Parole devint chair, ce fut pour toujours. Non seulement devint-Il chair, mais à travers cette chair, Il devint notre parent. La parenté est absolument essentielle et impérative pour comprendre la rédemption!

Yahweh se marie à Israël

Nous ne pouvons pas comprendre l’idée de «rédemption» à moins de comprendre que Yahweh s’est marié à Israël. Ce mariage eut lieu en Deutéronome 26:17--18, et ce fut en ce moment que Yahweh reçut leurs vœux de mariage :

«Tu as fait promettre aujourd’hui à Yahweh qu’il sera ton Dieu, pour que tu marches dans ses voies, et que tu gardes ses statuts, et ses commandements, et ses ordonnances, et que tu écoutes sa voix ; Et Yahweh t’a fait promettre aujourd’hui que tu seras pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, comme il t’a dit, et que tu garderas tous ses commandements».

En d’autres termes, il fut demandé à Israël : «Prends-tu en ce jour Yahweh pour qu’Il soit ton Elohim?». Et ils répondirent : «Oui». Il fut demandé à Yahweh : «Prends-Tu ce peuple d’Israël comme Ton peuple particulier?». Yahweh répondit et dit : «Oui». Et Israël devint dès lors la possession particulière de Yahweh. Il s’ensuivit une relation mari-femme entre Yahweh et Israël. Il n’existe absolument rien dans les Écritures qui indique que Yahweh fit une alliance ou se maria avec un autre peuple, comme Il le fit avec Israël! Il n’y en a simplement pas d’autre! Afin de vérifier que ce fut bien un mariage qui eut lieu entre Lui et Son peuple, considérons certains passages des Écritures qui prouvent que ce fut bien le cas :

Jérémie 3:14, 20 :

«Revenez, fils infidèles, dit Yahweh, car moi je vous ai épousés ; et je vous prendrai, un d’une ville, et deux d’une famille, et je vous ferai venir à Sion».
«Certainement, comme une femme perfide se détourne de son mari, ainsi vous avez agi perfidement envers moi, maison d’Israël, dit Yahweh».

Jérémie 31:32 :

«Non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit Yahweh».

Une fois que nous comprenons cette relation mari-femme entre Yahweh et Israël, alors nous pouvons commencer à comprendre ce que la «rédemption» signifie. Cette relation mari-femme fut paisible tout d’abord mais un jour, Israël commença à violer ses vœux de mariage en incorporant des religions païennes, et donc en adultérant la vraie doctrine de Yahweh. À cause de cela, il devint nécessaire pour Yahweh de divorcer d’Israël pour cause d’infidélité. Examinons maintenant quelques passages qui confirment les raisons du divorce de Yahweh d’avec Israël :

Jérémie 3:8 :

«Et j’ai vu que, quand pour toutes les choses en lesquelles Israël l’infidèle avait commis adultère, je l’ai renvoyée et lui ai donné sa lettre de divorce, toutefois sa sœur, Juda la perfide, n’en a pas eu de crainte, mais elle s’en est allée et s’est prostituée, elle aussi».

Deutéronome 24:1 :

«Si un homme prend une femme et l’épouse, et qu’il arrive qu’elle ne trouve pas grâce à ses yeux, parce qu’il aura trouvé en elle quelque chose de malséant, il écrira pour elle une lettre de divorce, et la lui mettra dans la main, et la renverra hors de sa maison».

Ésaïe 50:1 :

«Ainsi dit Yahweh : Où est la lettre de divorce de votre mère que j’ai renvoyée? Ou, qui est celui de mes créanciers auquel je vous ai vendus? Voici, vous vous êtes vendus par vos iniquités, et à cause de vos transgressions votre mère a été renvoyée».

Note ajoutée par l’auteur, 12 septembre 2006 : Aujourd’hui dans l’Identité Israélite, il y en a beaucoup qui essayent de se débarrasser entièrement de la tribu de Juda. Mais vous noterez que Yahweh se maria aussi avec Juda, autrement Jérémie, en 3:8, n’aurait pas pu dire : «… toutefois sa sœur, Juda la perfide, n’en a pas eu de crainte, mais elle s’en est allée et s’est prostituée, elle aussi». Il devrait être absolument évident qu’il aurait été impossible pour Juda de «se prostituer» si Yahweh ne s’était pas marié avec elle aussi, et Juda n’aurait pas pu être appelée la «sœur» d’Israël par Jérémie! Ceux qui essayent de se débarrasser de la tribu entière de Juda n’ont pas encore fait la différence entre les bonnes figues et les mauvaises figues de Juda, comme c’est expliqué par Jérémie. Et jusqu’à ce qu’ils comprennent la différence, ils devraient apprendre à se taire sur ce sujet, plutôt que d’afficher ouvertement leur ignorance!

Maintenant que Yahweh s’est marié et a divorcé d’Israël, où donc cette histoire nous amène-t-elle? Étant divorcée de Yahweh, Israël ne peut plus se faire appeler par ce nom, et elle devient dès lors connue sous d’autres noms, «Gentils» étant l’un d’entre eux. À ce stage du jeu, les choses paraissent sans espoir, car ni Yahweh ni Israël ne peuvent légalement se remarier. La seule manière, de par la Loi, que l’un ou l’autre puisse se remarier est que l’un des époux meure. Afin de vérifier cette affirmation, considérons Romains 7:1--3 :

«Ignorez-vous, frères, (car je parle à des gens qui comprennent ce que c’est que la loi), que la loi a autorité sur l’homme aussi longtemps qu’il vit? Car la femme qui est soumise à un mari, est liée à son mari par la loi, tant qu’il vit ; mais si le mari meurt, elle est déliée de la loi du mari. Ainsi donc, le mari étant vivant, elle sera appelée adultère si elle est à un autre homme ; mais si le mari meurt, elle est libre de la loi, de sorte qu’elle n’est pas adultère en étant à un autre homme».

La rédemption est donc une histoire très simple. Yahweh vint Lui-même dans la chair pour mourir, de manière à pouvoir se remarier à Israël. Par la mort de Yahweh, les obligations de la Loi furent satisfaites.

Seul un parent peut racheter

Maintenant que nous comprenons la phase du divorce de cette relation, tournons-nous vers la partie remariage. C’est très important, à ce stage, que nous comprenions que c’est uniquement un parent proche en Israël qui peut la racheter légalement. Cela est dit clairement à travers toutes les Écritures, spécialement dans le Nouveau Testament, mais considérons la loi de «rédemption par un parent» que l’on trouve dans le Lévitique 25:47--49 :

«Et si un étranger ou un homme qui séjourne chez toi s’est enrichi, et que ton frère qui est à côté de lui soit devenu pauvre et se soit vendu à l’étranger qui séjourne chez toi, ou à un homme issu de la famille de l’étranger, après qu’il se sera vendu, il y aura pour lui droit de rachat ; un de ses frères le rachètera ; ou son oncle, ou le fils de son oncle le rachètera ; ou quelque proche parent de sa famille le rachètera ; ou si sa main y peut atteindre, il se rachètera lui-même».

À ce point de l’histoire, nous savons que Yahweh se joignit Lui-même avec l’homme adamique en une entité unifiée. Nous savons aussi que c’était nécessaire pour pouvoir devenir notre parent (Hébreux 2:11). Nous sommes aussi conscients maintenant de la nécessité de cette relation et de Son sacrifice pour réconcilier Israël comme Son épouse.

Durant des années, nous avons tous entendu l’histoire de Sa naissance racontée répétitivement, et plus spécialement dans la période de Noël. Nous avons entendu ces interprétations se réverbérer continûment dans les chants de Noël. Nous avons été ravis, encore et encore, par l’annonce de Sa naissance, par des anges, aux bergers dans les champs. Nous avons été déconcertés et intrigués par les Mages suivant l’étoile de Bethléem. Nos cœurs ont fondu en nous souvenant de la scène de la crèche, qui reste vivante dans nos esprits. Et nous, qui avons déjà tellement entendu l’histoire, nous désirons encore l’entendre, une fois de plus. Mais si majestueuse que soit l’histoire de Sa naissance, ce ne fut pas à cette occasion que la Parole devint chair!

Le temps critique

L’instant précis où la Parole devint chair fut quand le tout premier ADN de Yahweh commença à s’entrelacer avec le tout premier ADN de l’homme adamique, s’unissant dans la toute première cellule pour débuter le processus de la naissance. Le processus continua alors jusqu’à ce que toutes les cellules du corps d’Emmanuel furent unies de cette façon. Ce fut quand la toute première cellule s’unit de cette façon que la Parole devint chair, et ceci eut lieu lors de ce que nous pourrions appeler la conception. Ce fut l’Incarnation. Il y a des gens qui croient que, d’une certaine manière, Marie fut mise enceinte par le sperme de Yahweh et qu’Il eut un fils d’elle. Cette vision des choses présente un problème. Si c’était vrai, Yahshua ne représenterait pas celui-là même à qui Israël était marié précédemment. Les Écritures disent que Yahweh Lui-même devint chair, et donc la théorie du sperme ne peut pas être vraie. La science sait aujourd’hui que chaque cellule du corps humain possède 23 paires de chromosomes, soit un total de 46. Je vais citer maintenant The World Book Encyclopedia, volume 9, page 192d :

«Chaque cellule humaine contient deux ensembles de 23 chromosomes. Ces deux ensembles se ressemblent très fort. Chaque chromosome d’un ensemble peut être assorti avec un chromosome particulier de l’autre ensemble. Les cellules de l’œuf et les cellules du sperme ne possèdent chacune qu’un ensemble de 23 chromosomes. Ces cellules sont formées d’un façon spéciale et ne contiennent que la moitié du nombre de chromosomes que l’on trouve dans les cellules du corps. Il en résulte que lorsqu’un ovule et un spermatozoïde fusionnent, l’ovule fertilisé contiendra les 46 chromosomes d’une cellule corporelle normale. La moitié des chromosomes proviennent de la mère et l’autre moitié provient du père».

Gardant ceci à l’esprit, nous comprenons donc que Marie apporta 23 chromosomes de son ovule et Yahweh les 23 autres chromosomes de Lui-même, sans qu’il y ait eu de relation sexuelle. Si les Écritures sont vraies, le même Yahweh qui créa l’univers en entier, univers qui est grand d’un nombre immense d’années-lumières dans toutes les directions, condensa Son être entier en 23 chromosomes, qui furent alors unis avec l’ovule de Marie et ses 23 chromosomes. Le pouvoir de Yahweh, qui est appelé Son Esprit Saint, rendit tout ceci possible.

Trouver l’époque de l’Incarnation

L’époque de l’Incarnation est assez simple à trouver si nous pouvons trouver la date de naissance. La méthode la plus commune est de compter 280 jours en arrière à partir de la date de naissance afin de trouver la date de la dernière période menstruelle de la femme. Bien que cette méthode permette de donner une approximation assez précise pour la prédiction d’une naissance, elle ne prend pas en compte la durée normale de l’ovulation. Usuellement, l’ovulation a lieu douze à seize jours à partir de la dernière période menstruelle. Nous devons donc normalement soustraire environ 14 jours des 280 jours pour avoir une estimation de la période de la conception, soit 266 jours avant la date de la naissance. Bien que dans le cas de la vierge Marie cette règle ne s’appliquerait probablement pas, puisqu’il n’y avait pas besoin de la fertilisation du sperme d’un mâle, Yahweh n’altérerait sans doute pas le cours naturel des évènements. Je pense que nous pouvons affirmer sans crainte que la conception eut lieu 266 jours avant la naissance de Yahshua. Il existe de plus des lois sérieuses concernant la femme quand elle est considérée comme impure. Il est douteux que l’Esprit Saint Lui-même viole de telles lois.

Établissement de la date de naissance

Je rassemblerai la plupart de mes informations de la Companion Bible, appendice 179, et du livre The Birth Of Christ Recalculated, par Ernest L. Martin. Pour commencer, nous pouvons être absolument sûrs que la naissance de Yahshua n’eut pas lieu à la saison de Noël, comme on le croit souvent. La grande majorité de ceux qui ont étudié le sujet agréent généralement sur le fait que Yahshua naquit aux environs de la Fête des Tabernacles, l’année 3 ou 4 de l’ère précédente. Il se passa des choses très inhabituelles pendant cette période, qui doivent nous servir comme jalons pour nous aider à calculer la bonne date. Extrait du livre The Birth Of Christ Recalculated, page 90 :

«L’année 2 avant JC fut l’une des plus importantes dans la carrière d’Auguste. Ce fut le Jubilé d’Argent de son règne suprême sur l’Empire et l’année dans laquelle le Sénat le récompensa de la plus haute distinction du pays … Cette année était toute particulière pour Rome, et puisque la signification des festivités impliquait l’entièreté de l’Empire, il ne fait aucun doute que des cérémonies similaires furent ordonnées par Auguste et par le Sénat dans toutes les provinces».

Si vous vous rappelez les fêtes du bicentenaire des États-Unis en 1976, cela vous donnera une idée de ce qui se passait dans tout l’Empire Romain dans l’année 2 av. JC. Si vous voulez vérifier dans une encyclopédie ou un livre historique, on vous dira qu’Auguste (Octavien) devint le tout premier Empereur Romain en 27 av. JC. Une note en page 90 de ce même livre dit :

«L’année dans laquelle il fut donné à Auguste le titre de Pater Patriae fut d’une grande signification pour tout l’Empire Romain. Cette année était le point culminant de la carrière d’Auguste».

(27 av. JC + 25 ans = 2 av. JC).

Avec une année aussi importante à venir, nous pouvons comprendre pourquoi César Auguste décréta un recensement de la population afin de savoir combien de sujets il avait (voir Luc 2:1). Naturellement, le recensement eut lieu l’année précédent celle du Jubilé d’Argent, soit 3 av. JC.

The Companion Bible, appendice 179, place l’année de naissance de Yahshua au 29 septembre de l’an 4 av. JC. Cette date ne peut être correcte. The Birth Of Christ Recalculated, par E.L. Martin, page 33, déclare :

«Cependant, nous savons, par calcul astronomique, que la Pâque en 4 av. JC tomba le 4 avril».

Cette date peut être vérifiée par ordinateur. Si nous prenons le 11 avril -4 comme point de départ, et soustrayons 14 jours pour arriver à 1 Nisan, nous trouvons une date équivalent au 28 mars -4. Si nous ajoutons alors 177 jours (six lunaisons), nous arrivons au 21 septembre -4, ou 1 Tishri. En ajoutant 15 jours, nous arrivons à 15 Tishri, qui serait la Fête des Tabernacles du 6 octobre -4. Si, comme le proclame The Companion Bible, Yahshua est né le premier jour de la Fête des Tabernacles, alors la date ne peut pas être le 29 septembre -4.

The companion Bible compte alors 280 jours en arrière et arrive au 25 décembre pour la date de la conception. C’est aussi une erreur, car 280 jours nous ramèneraient à la date du début de la période de la dernière menstruation de Marie plutôt qu’à la date de la conception. Si nous comptons 266 jours en arrière à partir du 29 septembre -4, cela nous donne la date de la conception potentielle, le 6 janvier -4, pas le 25 décembre -5.

Le Jubilé d’Argent d’Auguste n’est pas le seul évènement

L’année 2 avant JC n’était pas seulement l’année du Jubilé d’Argent d’Auguste, c’était aussi l’année du 750e anniversaire de la fondation de Rome. Extrait d’une note des pages 90--91 de The Birth Of Christ Recalculated :

«Et pour couronner le tout, l’année 2 av. JC était également le 750e anniversaire de la fondation de Rome! Le professeur E.J. Bickerman attire l’attention sur le fait que la Fasti Capitolini (la liste des magistrats de la Républiqu, compilée sous Auguste) considère la date de la fondation de Rome comme étant 752 av. JC. Auguste avait donc au moins deux raisons pour commander un recensement. C’est peut-être la raison pour laquelle le mot recensement est utilisé au pluriel».

Il existe une connexion avec le 25 décembre

The Birth Of Christ Recalculated, page 159 :

«Alors, le 25 décembre de l’année 2 av. JC, quand la planète reine Jupiter arriva au point de stationnement au milieu de la constellation de la Vierge, elle se serait ‘‘arrêtée au-dessus de Bethléem’’, vue de Jérusalem. Les Mages se dirigèrent alors vers Bethléem et apportèrent à l’enfant (qui était maintenant un paidion [enfant] et plus un brephos [nourrisson, comme dans Luc]) les présents qu’ils amenaient de l’Est!».

Ceci ne doit pas être confondu avec la fête païenne de Noël comme on la célèbre de nos jours. Il apparaît que, si nous voulons commémorer cette saison, nous ferions bien de limiter cette fête aux hommes sages et à la scène de l’étoile sur Bethléem, sans la crèche comme sur les cartes postales, et d’effacer le terme «Noël» [A]  [A] «Christmas» en anglais.. Devons-nous la célébrer selon le calendrier actuel ou selon le calendrier hébreu? À l’époque de l’Incarnation et de la naissance de Yahshua, la Judée était sous les deux calendriers, julien et hébreu.

L’époque de la naissance la plus probable

L’époque de la naissance de Yahshua est cachée dans la Révélation 12:1--5. Il est dit dans ces versets : «revêtue du Soleil, et la Lune sous ses pieds». Citons des extraits de The Birth Of Christ Recalculated, pages 145--149 :

«… Il se peut bien que l’intention de Jean était de nous montrer la femme comme représentant une constellation, que les deux luminaires principaux traversent. Souvenons-nous que les signes astronomiques dominaient la pensée de la plupart des gens au premier siècle … elle pouvait être, au sens symbolique, une constellation située sur le chemin habituel du Soleil et de la Lune. Le seul signe qui représente une femme le long de l’écliptique … est celui de la Vierge … Dans la période de la naissance du Christ, le Soleil arrivait à la position de la tête de la femme vers le 13 août et la quittait, au niveau de ses pieds, vers le 2 octobre. Mais l’apôtre Jean vit la scène lorsque le Soleil ‘‘revêt’’ ou ‘‘orne’’ la femme … situé quelque part vers le milieu du corps de la femme … Ce ‘‘revêtement’’ de la femme par le Soleil se produit sur une période de 20 jours chaque année … La position de la Lune dans la vision de Jean peut préciser la date de la naissance au jour près — peut-être même à une heure près, ou moins. Cela peut sembler absurde, mais c’est tout-à-fait possible. La clé est la Lune. L’apôtre dit qu’elle était située ‘‘sous ses pieds’’ … Puisque les pieds de la Vierge représentent les derniers 7 degrés de la constellation … la Lune devait se situer quelque part dans cet arc de 7 degrés. Mais la Lune doit aussi se situer dans cette position exacte lorsque le Soleil est au milieu du corps de la Vierge. Dans l’année 3 av. JC, ces deux facteurs coïncidèrent pendant moins de deux heures, observés de Palestine ou de Patmos, le 11 septembre. La coïncidence débuta vers 6h15 (au coucher du Soleil) et dura jusqu’à 7h45 (coucher de la Lune). C’est le seul jour de l’année où ce phénomène ait pu avoir lieu … L’apôtre Jean déclare que cette coïncidence céleste se produisit au moment de la naissance du Christ. Et en 3 av. JC, cette coïncidence exacte de facteurs célestes se produisit juste après le coucher du Soleil uniquement en un jour — le 11 septembre. Il n’aurait pas pu se produire un autre jour de l’année (même un jour auparavant, le 10 septembre, la Lune était encore située au-dessus des pieds de la Vierge, tandis qu’un jour après, le 12 septembre, la Lune s’était tellement éloignée des pieds de la Vierge qu’elle était positionnée à au moins 25 diamètres lunaires vers l’est, par rapport à ses pieds. Donc, un seul jour correspond au phénomène, et le moment correspond à quelques instants après le coucher du Soleil, le 11 septembre)!».

Ce jour particulier correspond au 1 Tishri de l’an 3 av. JC, c’est-à-dire le jour de «la sonnerie des trompettes», un Sabbath annuel. Il est raisonnable de penser que Yahshua naquit un tel jour. Être né en ce jour lui donnait 15 jours pour le temps de Sa purification après Sa naissance, avant d’être présenté à Sa première Fête des Tabernacles, avec Son peuple. Il est douteux que Yahweh ait pu utiliser la Fête des Tabernacles pour un évènement d’impureté (ce n’est pas la seule implication de Révélation 12:1--5, mais je ne parlerai pas de cela ici).

Maintenant que nous avons trouvé la date probable de la naissance de Yahshua (avec une précision de l’ordre de l’heure), essayons de déterminer quand Il aurait pu être conçu. Si Sa naissance a eu lieu le 11 septembre en 3 av. JC, et que nous soustrayons 266 jours, nous arrivons à la date de l’Incarnation : 19 décembre de l’an 4 av. JC. Le début de la dernière période menstruelle de Marie avant la conception aurait eu lieu 280 jours avant la naissance, soit le 5 décembre de l’an 4 av. JC. Si tout ceci est vrai, nous devrions célébrer l’Incarnation le 1 Tishri, qui est un Sabbath annuel que les Israélites devraient de toute façon observer. 1 Tishri serait un jour qui conviendrait à la naissance de Yahshua, car le nombre «un» signifie «commencement», et ce fut bien un nouveau départ pour nous avec Yahweh. De 1 Tishri au Jour de l’Expiation, il y a dix jours (10 Tishri), avec 5 jours supplémentaires pour arriver à la Fête des Tabernacles. En hébreu, la dixième lettre de l’alphabet est le Yod, et la cinquième lettre est le Hey, ce qui nous donne le Nom ineffable (YH). Les «juifs», ne voulant pas utiliser le nom sacré, choisissent l’utilisation des nombre 9+6 à la place pour représenter le nombre 15, qui n’a aucune signification particulière (Numbers in Scriptures, Bullinger, page 257).

L’Annonciation

La citation suivante est extraite de The World Book Encyclopedia, volume 1, page 481 :

«Le Jour de l’Annonciation est observé le 25 mars dans les églises Catholique, Anglicane et Orthodoxe de l’Est. Il honore l’évènement de la conception de Jésus dans le ventre de la Vierge Marie et ne doit pas être confondu avec la Fête de l’Immaculée Conception [doctrine selon laquelle Marie était sans péché]. Le Jour de l’Annonciation fut célébré dès le cinquième siècle et la date fut calculée pour se situer exactement à neuf mois du 25 décembre, le jour choisi pour célébrer la naissance du Christ».

Il n’est pas difficile de voir à partir de là que, dès les premiers siècles, quelqu’un se mit à tripoter les dates, car l’Annonciation a du avoir lieu au cours du mois de décembre de l’an 4 av. JC. Rien à voir avec le 25 mars. Non seulement ils ont changé cette date, mais ils changèrent aussi les dates de la conception et de la naissance de Jean le Baptiste. Nous savons, selon Luc 1:36, que Élisabeth était au sixième mois de sa grossesse lorsque Gabriel annonça à Marie la conception et la naissance de Yahshua. Si tout cela est vrai, la date approximative de la naissance de Jean le Baptiste devrait se situer quelque part vers le 18 mars de l’an 3 av. JC, sa conception vers le 25 juin de l’an 4 av. JC, mais comme Élisabeth était bien avancée en âge (à l’âge de la ménopause), elle n’avait pas de menstruations régulières comme Marie.

L’Incarnation, un mystère

À travers l’Histoire, l’Incarnation est restée un mystère. Des théologiens se sont colletés et ont argumenté sur ce sujet depuis l’époque de la naissance de Yahshua. Lors du premier Concile Oecuménique de Nicée, en 325 ap. JC, ce sujet, pensaient-ils, était l’une des principales controverses devant être solutionnées. Depuis cette époque, credo après credo furent écrits afin de préciser la position exacte des pères de l’Église. Certains de ces credo étaient très longs et entraient dans bien des détails. Il semble que personne n’a pu traduire ce problème en mots. Cependant, le Concile de Nicée essaya vaillamment. Extrait de History of the Church, de G.E. Hageman, page 60 :

«Nous croyons en un seul Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur de toutes choses, visibles comme invisibles, et en un Seigneur Jésus-Christ, l’unique Fils de Dieu, engendré du Père, Lumière de Lumière, réel Dieu du réel Dieu, engendré, non pas créé, étant d’une seule substance avec le Père … par qui toutes choses furent créées ; qui, pour nous hommes, et pour notre salut, vint ici-bas et fut incarné, et fut fait homme ; il souffrit, et le troisième jour il ressuscita et s’éleva dans les cieux ; de là il viendra pour juger le vivant et le mort. — Et dans l’Esprit Sain — Et ceux qui déclarent qu’il y eut un temps où lui (le Fils) n’était pas ; et qu’il fut créé à partir de rien, ou d’une autre substance ou chose, ou que le fils de Dieu est créé, ou changeable, ou altérable ; — ils sont condamnés par l’Église catholique et apostolique».

Il est regrettable qu’ils n’aient rien su des chromosomes à leur époque, sinon ils auraient pu produire un meilleur «Credo Nicénien». Ils ne firent pas trop mal, cependant, vu les circonstances, et plus spécialement lorsqu’ils déclarent «étant d’une seule substance avec le Père». S’ils avaient connu les chromosomes de la «substance», ils auraient bien mieux compris le processus. Même s’ils ont proclamé cette chose très importante, ils penchaient quand même vers trois déités séparées. À l’époque de ce concile, il y avait une controverse sur l’hérésie arienne. La vue arienne était que Yahshua était inférieur à Yahweh (ou que le Christ était inférieur à Dieu). L’arianisme croyait prétendument en un seul Dieu, mais ils enseignaient pourtant que «Jésus» était inférieur au «Père», croyant dès lors en deux divinités séparées. Et la controverse continue encore de nos jours.