Les héritiers de l’Alliance

par William Finck

Beaucoup de commentateurs interprètent les déclarations de Paul en Galates 3:15–16 de façon à faire croire qu’il existe un seul héritier de l’Alliance avec notre Dieu Yahweh, et que cet héritier est Yahshua Christ Lui-même. Si cette interprétation est bonne, alors Paul est en conflit avec ses propres déclarations faites par ailleurs, notamment lorsque Paul nous dit plusieurs fois qu’il y a une pluralité d’héritiers de l’Alliance. Concernant la Nouvelle Alliance, Paul dit en Titus 3:7 :

« 7 afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle ».

Puis, concernant encore la nouvelle Alliance, Paul dit en Hébreux 6:17 :

« 17 Dans lequel Dieu, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, le confirma par un serment ».

En Hébreux chapitre 6, discutant de Yahshua Christ et de la nouvelle Alliance, Paul illustre que les héritiers de cette Alliance furent sélectionnés avant la confirmation de l’Alliance par le Sacrifice fait par Yahshua Christ. Pour cette raison, il dit aussi aux Romains en 15:8 :

« 8 Car je dis que Jésus Christ a été serviteur de la circoncision pour la vérité de Dieu, pour confirmer les promesses faites aux pères ».

À chaque fois qu’il semble exister de tels conflits de déclarations dans la Bible, c’est que le lecteur comprend mal le passage en question, habituellement parce que le passage est pris hors-contexte ou qu’il y a des erreurs de traduction — ce qui arrive souvent dans la version du King James ainsi que dans toute autre version des Écritures traduite par les hommes. Ici, Galates 3:15–16 sera examiné, et

nous verrons que tout conflit apparent est résolu une fois que le contexte, ainsi que la traduction du passage en question, sont compris plus en profondeur. Premièrement, le contexte des promesses que l’on trouve dans le Nouveau Testament lui-même doit être examiné.

La création d’un « Nouveau » Testament par Yahweh concernant les enfants d’Israël est une question de prophétie de l’Ancien Testament. En voici une, qui se trouve en Jérémie chapitre 31, et ici les versets 31 à 36 seront cités :

« 31 Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, et j’établirai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une nouvelle alliance, 32 non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, au jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit l’Éternel. 33 Car c’est ici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple ; 34 et ils n’enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son frère, disant : Connaissez l’Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le petit d’entre eux jusqu’au grand, dit l’Éternel ; car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché. 35 Ainsi dit l’Éternel, qui donne le soleil pour la lumière du jour, les ordonnances de la lune et des étoiles pour la lumière de la nuit ; qui soulève la mer, et ses flots mugissent ; l’Éternel des armées est son nom : 36Si jamais ces ordonnances s’en vont de devant moi, dit l’Éternel, la semence d’Israël cessera aussi d’être une nation devant moi pour toujours ! ».

Nous voyons, d’après ce passage de Jérémie, que la Nouvelle Alliance est faite exclusivement avec la maison, ou famille, d’Israël, et la maison, ou famille, de Juda : les Israélites de l’Ancien Testament. Il est également apparent qu’aussi longtemps qu’il y aura un Soleil, une Lune et des étoiles, les enfants d’Israël seront une nation, et que ce sont les péchés de ces mêmes enfants d’Israël qui doivent être pardonnés. Le mot traduit par grâce, qui aurait put être traduit par « faveur », est aussi une matière à prophétie, et nous voyons dans ce même chapitre de Jérémie, aux versets 1 et 2 :

« 1 En ce temps-là, dit l’Éternel, je serai le Dieu de toutes les familles d’Israël, et ils seront mon peuple. 2 Ainsi dit l’Éternel : Le peuple des réchappés de l’épée a trouvé grâce dans le désert ; je m’en vais donner du repos à Israël ».

Ici, il est évident que Yahweh est le Dieu d’Israël, alors même qu’Israël fut divorcé, et que ces Israélites rejetés seront ceux-là qui trouveront grâce avec Yahweh dans Son Alliance, qu’Il fera avec eux. De la même façon, Ésaïe atteste de la permanence de la relation par l’Alliance entre Yahweh et les enfants d’Israël :

« 21 Et quant à moi, c’est ici mon alliance avec eux, dit l’Éternel : Mon esprit qui est sur toi, et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta semence, ni de la bouche de la semence de ta semence, dit l’Éternel, dès maintenant et à toujours » (Ésaïe 59:21).

Il peut être pleinement démontré, à partir de l’Histoire classique, que beaucoup des tribus du bassin méditerranéen descendaient en réalité des Israélites de l’Ancien Testament. Ces Israélites colonisèrent bien des contrées longtemps avant les déportations assyriennes et babyloniennes d’Israël, qui débutèrent vers 741 av. JC et se terminèrent avec la destruction du Temple en 585 av. JC. À propos des Israélites qui furent faits captifs par les Assyriens, Michée le prophète dit (4:7–8) :

« 7Et je ferai de celle qui boitait, un reste, et de celle qui avait été repoussée au loin, une nation forte ; et l’Éternel régnera sur eux, en la montagne de Sion, dès lors et à toujours. 8 Et toi, tour du troupeau, colline élevée de la fille de Sion, à toi arrivera et viendra la domination première, — le royaume, à la fille de Jérusalem ».

C’est ce passage qui devrait être référencé dans Matthieu 21:43.

Retournant à l’examen des « promesses faites aux pères », que Paul mentionne en Romains 15:8, nous voyons que la semence d’Abraham (les descendants) — selon une promesse qui lui fut faite par Yahweh — devait devenir une multitude innombrable et croître en de nombreuses nations avec leurs rois (Gen. 12:2–3, 13:14–16, 15:1–6, 17:1–10). Pourtant, ces promesses n’étaient pas destinées à tous les descendants d’Abraham. Nous voyons qu’Ismaël fut envoyé au loin, car même s’il était circoncis et qu’il « croyait » (Gen. 17:25–26), il n’était pas destiné à devenir un héritier (Gen. 17:20–21, 21:9–13). De plus, les enfants qu’Abraham eut plus tard de Ketura furent aussi chassés, car eux non plus ne devaient pas être héritiers (Gen. 25:1–6). Les promesses de Yahweh concerneront exclusivement Isaac (Gen. 18:9–15, 21:12, 26:3). Pour les descendants d’Isaac, Jacob et Ésaü, ce dernier vendit son droit d’aînesse et par conséquent sa part des promesses. Mais cet abandon du droit d’aînesse peut être vu comme une formalité : il le perdit en fait en agissant contre les désirs d’Abraham, son grand-père, et de Rebecca, sa mère, en se mariant à des femmes cananéennes maudites (Gen. 24:3, 27:46, 36:1 et suivants). Il s’ensuivit que les promesses données à Abraham passèrent exclusivement à Jacob-Israël. Par ces promesses et autres prophéties bibliques, nous voyons que les descendants de Jacob devaient être innombrables et devenir des nations et des compagnies de nations (Gen. 28:10–16, 35:9–15).

« 14 Car l’Éternel ne délaissera point son peuple et n’abandonnera point son héritage » (Ps. 94:14).

Bien que ce soit un mystère pour la plupart des gens, y compris dans les églises et les universités, ce n’est pas la faute de Yahweh notre Dieu ou des apôtres. Toutes ces promesses furent certainement accomplies dans l’Histoire, et cet accomplissement est révélé par une étude à la fois des classiques et de l’archéologie. Beaucoup de tribus grecques, par exemple les Doriens et les Danéens, ainsi que les Troyens et ceux qui en descendirent, comme les Romains et les Illyriens, étaient les descendants des Israélites qui s’étaient dispersés bien avant les invasions assyriennes. De ces invasions et déportations assyriennes et babyloniennes des Israélites, par contre, sont nés les Kimmériens, les Scythes et les Parthes, desquels vinrent, plus tard dans l’Histoire, toutes les tribus germaniques. La Parole de Yahweh est sûre et la semence (descendance) d’Israël hérita réellement de ces héritages désolés don’t parle le prophète Ésaïe (60:21–22) :

« 21Et ton peuple, — eux tous, seront justes ; ils posséderont le pays pour toujours, rejeton que j’ai planté, l’œuvre de mes mains pour me glorifier. 22 Le petit deviendra mille, et le moindre, une nation forte. Moi, l’Éternel, je hâterai cela en son temps ».

De plus, l’accomplissement de toutes ces prophéties peut être aperçu quand Ésaïe dit d’Israël, en 54:1–5 :

« 1Exulte, stérile, qui n’enfantait pas ; éclate en chants de triomphe, et pousse des cris de joie, toi qui n’as pas été en travail ! car les fils de la désolée sont plus nombreux que les fils de la femme mariée, dit l’Éternel. 2 Élargis le lieu de ta tente, et qu’on étende les tentures de tes tabernacles ; n’épargne pas, allonge tes cordages et affermis tes pieux. Car tu t’étendras à droite et à gauche, et ta semence possédera les nations et fera que les villes désolées seront habitées. 4 Ne crains pas, car tu ne seras pas honteuse ; et ne sois pas confuse, car tu n’auras pas à rougir ; car tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. 5Car celui qui t’a faite est ton mari ; son nom est l’Éternel des armées, et ton rédempteur, le Saint d’Israël : il sera appelé Dieu de toute la terre ».

Cela fut accompli dans l’Histoire par les dispersés d’Israël qui devinrent finalement ceux qui sont connus sous le nom de peuples germains et celtes. Paul cite ce passage dans son épître aux Galates, chapitre 4.

Plusieurs décennies après la dispersion d’Israël, qui commença suite aux déportations assyriennes et babyloniennes du peuple hors de Palestine, un petit restant retourna en Judée afin de reconstruire le Temple. Ce restant était là pour donner à Yahweh les moyens par lesquels Il rachèterait finalement Israël par Son sacrifice en tant que Yahshua Christ. Après Son sacrifice, dont la nouvelle devait être apportée aux brebis « égarées » d’Israël (Ézéchiel chapitre 34), la ville de Jérusalem devait être détruite. Cela est prophétisé dans Daniel chapitre 9. La destruction de Jérusalem était nécessaire, car « Satan » (l’adversaire) l’avait conquise (Ézéchiel chapitre 35), ce dont Paul atteste en Romains 16:20. Pour cette raison, Paul explique en Romains chapitre 9 qu’il est concerné uniquement par ses « frères selon la chair » en Judée, puis il compare Jacob, le vase de miséricorde, à Ésaü, le vase de destruction (Romains 9:1–13, 21–22).

Ce processus de conquête de Jérusalem par « Satan » commença lorsque les Édomites envahirent la plupart des terres d’Israël et de Juda après les déportations. Puis, juste avant 130 av. JC, le grand-prêtre macchabéen régnant (qui possédait toute l’autorité d’un roi), Jean Hyrcanus, décida de conquérir toutes les cités de l’ancien Israël, habitées à cette époque par des Édomites et des Cananéens, et de soit les convertir à la religion de la Judée (appelée « Judaïsme » en premier par les Grecs), soit les laisser quitter le pays, soit les éliminer physiquement (Macchabées était un nom donné à la dynastie asmonéenne des grand-prêtres qui régnèrent sur Jérusalem d’environ 150 av. JC jusqu’à 36 av. JC, lorsque le dernier d’entre eux fut assassiné par Hérode). La plus grande partie de ces gens se convertit immédiatement au Judaïsme et ils devinrent dès lors appelés Judéens (« Juifs » dans la plupart des traductions). Tout cela est décrit en détail par l’historien Josèphe, qui écrivit après 70 ap. JC, et est également résumé par le géographe grec Strabon environ un siècle avant Josèphe. Strabon, écrivant d’après une perspective grecque, déclare dans le 16e livre de sa Géographie : « Les Iduméens [Édomites] sont des Nabatéens [une tribu arabe], mais suite à une sédition ils furent bannis de cette contrée, joignirent les Judéens et partagèrent leurs coutumes » (16.2.34). Dans un autre passage, Strabon atteste que les Judéens étaient « mélangés » avec les Iduméens (16.2.2). Lorsque le premier Hérode, dont Josèphe atteste en au moins quatre occasions qu’il était un Édomite, par la traîtrise et la corruption devint roi de Judée, il se débarrassa du dernier grand-prêtre macchabéen et de tous les rivaux possibles pouvant réclamer sa position. À partir de ce jour, il utilisa sa position de grand-prêtre comme outil politique. Au temps du Christ, les grand-prêtres et beaucoup des hommes influents du Temple, ainsi que de ses nombreuses sectes, étaient en fait des Édomites. Il existe de nombreuses déclarations du Nouveau Testament révélant ce fait, qui devint pleinement évident pour ceux qui comprirent en premier l’histoire entourant ces événements.

Les enfants d’Israël sont les oints de Yahweh. Oui, Yahshua Christ est l’Oint, cependant Il est la Tête du Corps. Généralement, les enfants d’Israël sont « l’oint » en tant que collectivité, et cela est évident tout au long de l’Ancien Testament en bien des endroits, parmi lesquels 1 Sam. 2:10, 35 ; 1 Chron. 16:22 ; Ps. 2:2 ; 20:6 ; 28:8 ; 84:9 ; 89:38 ; 105:15 ; 132:17 ; Lam. 4:20 et Hab. 3:13. Dans le Nouveau Testament, c’est évident en Héb. 11:24–26 et 1 Jean 2:27, mais aussi dans beaucoup d’autres passages où cela se trouve obscurci à cause du fait que les traducteurs insistent pour traduire le mot « oint » par « Christ » à chaque fois que ce mot apparaît (pour voir clairement cela, Rom. 9:1–5 ; 1 Tim 5:11–12 et 1 Cor. 1:10–13 dans le Christogenea New Testament, disponible en ligne ici).

En Galates 3:1–14, Paul discute la foi d’Abraham. Dans Romains chapitre 4, Paul expliquait que la foi d’Abraham consistait en le fait qu’Abraham croyait Yahweh lorsqu’Il lui promettait que sa descendance deviendrait beaucoup de nations (et non pas, comme l’enseignent erronément les églises, que beaucoup de nations, d’une façon ou d’une autre, deviendraient sa descendance). En Romains chapitre 9, Paul écarte les Édomites en tant que « vases de destruction », puisqu’ils ne sont pas inclus dans les promesses. Quoique ces choses ne sont pas déclarées explicitement ici dans l’épître aux Galates, elles sont néanmoins représentatives des enseignements de Paul. Les Galates descendaient des anciens Kimmériens de la dispersion israélite et donc, en Galates 3:19–29, Paul explique la relation d’Israël avec les lois données au Mont Sinaï, et au chapitre 4 nous voyons Paul dire aux Galates, au verset 28, que : « Or vous, frères, par Isaac, vous êtes enfants de promesse ». Il répète alors la déclaration nous disant que les enfants d’Ismaël sont exclus des promesses de Yahweh, et déclare de manière rassurante aux Galates : « Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre ».

C’est seulement en comprenant l’enseignement de Paul concernant l’exclusion des Édomites et des Ismaélites des alliances et des promesses de Yahweh — et bien d’autres passages pourraient être cités qui supportent cela — que l’on peut interpréter correctement, dans le contexte, les déclarations de Paul en Galates 3:15–16. Mais d’abord, nous avons besoin d’une bonne connaissance des mots grecs dans ce passage.

Premièrement, concernant le verset 15, le mot grec traduit dans la version King James par « y ajoute » est ἐπιδιατάσσεται, à la 3e personne du singulier du présent passif ou médium de ἐπιδιατάσσω (Strong #1928), et il apparaît seulement ici dans le N.T. En grec, les verbes à la voix médium indiquent que celui qui accomplit l’action et le récipiendaire de celle-ci sont la même personne, et donc le mot ici peut être proprement traduit par « y fait des additions pour lui-même ». Liddell & Scott, dans leur lexique, définissent le mot comme « ajouter un ordre, N.T. », mais à διατάσσω, Liddell & Scott indiquent « . . .Médium arranger pour soi-même, arranger les choses. . . », et donc la correction de la traduction pour ce verbe, donnée ici, est déjà évidente.

Deuxièmement, concernant le verset 16. Ici, Paul oppose σπέρματι, le singulier datif de σπέρμα (sperma, 4690), avec son pluriel datif, σπέρματιν. Thayer dit de σπέρμα que « le singulier est utilisé collectivement des grains ou des noyaux semés », cependant plus loin Thayer proclame que ce n’est pas le cas ici, pervertissant ainsi l’utilisation de ce mot par Paul et l’appelant « génie ». Dans le contexte de cet épître et d’autres écrits de Paul expliqués dans cet article, il nous faut donc lire ce verset comme étant une comparaison des différentes races qui sont venues d’Abraham : Jacob-Israël étant opposé à Ismaël (Gal. 4:21–31), à Édom-Ésaü (Rom. 9,10 et 11) et même aux peuples venus de Ketura. Le mot « semence » en grec et en hébreu, comme en anglais ou en français, est un singulier utilisé collectivement de plusieurs éléments d’un même type. Le pluriel grec de σπέρμα apparaît dans le N.T. uniquement en Matthieu 13:32 et en Marc 4:31, où l’on parle de différents types. C’est également le cas dans l’Ancien Testament, où « zera’ » (2233, « semence ») apparaît au pluriel uniquement en 1 Sam. 8:15, où le mot est utilisé pour des cultures et où diverses variétés sont mentionnées.

Sachant tout ceci, je citerai maintenant ma version du Nouveau Testament (Christogenea New Testament) de Galates 3:15–16, traduite correctement et dans le contexte des promesses de Yahweh, que l’on retrouve dans toute la Bible et que j’ai expliquées en partie dans cet article. Je citerai également les versets 17–18, de façon à bien comprendre que Paul enseigne effectivement que ces promesses sont pour toujours, et jusqu’à aujourd’hui, l’exclusivité des descendants des anciens Israélites, les descendants choisis d’Abraham :

« 15Frères (je parle selon ce qu’il convient à un homme), personne n’annule une alliance validée, même celle d’un homme, ou y fait des additions pour lui-même. 16 Or c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa semence. Il ne dit pas : “et aux semences”, comme de plusieurs ; mais comme d’une seule : “et à ta semence”, qui est l’oint. 17 Or je dis ceci, que la loi, qui est survenue quatre cent trente ans après, n’annule point une alliance antérieurement validée par Yahweh, de manière à rendre la promesse sans effet. 18 Car si l’héritage est sur le principe de loi, il n’est plus sur le principe de promesse ; mais Yahweh en a fait le don à Abraham par une promesse ».

Paul explique aux Galates que les Édomites et les Ismaélites, ainsi que les enfants de Ketura, sont exclus de l’alliance, qui s’adresse uniquement aux enfants littéraux, physiques, génétiques d’Israël. Puis il continue en expliquant leur relation à la loi, ce qui n’a de sens que pour ceux-là mêmes qui sont des descendants des Israélites, puisque les Écritures attestent en beaucoup d’endroits que seule Israël a jamais été sous la loi ! Un exemple d’un tel témoignage se trouve en Psaumes 147:19–20 :

« 19 Il annonce ses paroles à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël. 20 Il n’a fait ainsi à aucune nation ; et ses ordonnances, elles ne les ont pas connues. Louez Yah ! ».

En Galates 3:29, le mot de la clause finale, que la version King James traduit par « et » ne se trouve dans aucun ancien manuscrit grec et n’appartient pas au texte. Ce verset doit être traduit :

« 29Mais si vous êtes de Christ, alors vous êtes de la semence d’Abraham, héritiers selon la promesse ».

Il est ainsi évident que si vous n’êtes pas de la semence d’Abraham par Jacob, alors vous n’avez aucune part dans cette promesse ! C’est pour cette raison que Yahshua Christ déclare que :

« 24Je ne suis envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ! » (Matt. 15:24).

Paul réaffirme ceci en Hébreux 11:9, en parlant d’Abraham :

« 9 Par la foi, il demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse ».

Bien sûr, Yahshua Christ pourrait engendrer des enfants d’Abraham à partir de cailloux, mais ils ne seraient pas Israélites, et les Édomites pharisiens et les Sadducéens auxquels Il s’adressait ne l’étaient pas non plus !

 

Le début de l’évangile de Luc reflète le contexte du Nouveau Testament tout entier. Ici, nous lirons 1:67–80 de ma version du Christogenea New Testament, où Zacharie prophétise sur l’enfant Jean le Baptiste et le Rachat prochain d’Israël :

« 67 Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : 68 Béni soit Yahweh, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, 69 et nous a suscité une corne de délivrance dans la main de David son serviteur, 70 selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, 71une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; 72 pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, 73 du serment qu’il a juré à Abraham notre père, 74 de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, 75 en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. 76 Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut : car tu iras devant la face de Yahweh pour préparer ses voies, 77 pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans l’oubli de leurs erreurs, 78 par les miséricordes affectionnées de notre Dieu, selon lesquelles l’aurore nous visite d’en haut, 79 afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix. 80 Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël ».

Il est absolument clair, si la Bible est lue dans le contexte et pas un passage à la fois, comme le font les judéo-Chrétiens, que dans Galates 3:15 et 16, Paul nous informe qu’un seul groupe de descendants d’Abraham pouvait avoir des attentes dans les promesses et les alliances de Yahweh, et que ce groupe était les descendants de Jacob-Israël, et que les autres, les descendants d’ Ésaü et les descendants d’Ismaël, étaient et sont toujours exclus. Aujourd’hui, les Édomites et les descendants d’Ismaël sont pour la plupart trouvés parmi les Juifs et les Arabes. Les descendants de Jacob-Israël se trouvent parmi les nations blanches chrétiennes d’Europe, et ils sont les héritiers de l’Alliance.