L’Amérique est une terre biblique

par Bertrand L. Comparet

Extrait de Votre Héritage
Notes critiques de Clifton A. Emahiser

Tous les Chrétiens savent que les prophètes prédirent le futur et nous donnèrent beaucoup de prophéties qui sont aujourd’hui accomplies. Cependant, très peu de gens savent que la Bible parle de nos États-Unis d’Amérique. Pas sous ce nom bien entendu, mais la Bible décrit un certain pays dans des termes tels que ce pays ne peut être identifié qu’avec les États-Unis. Une grande partie de ce fait est resté caché pour la plupart d’entre nous, et seuls des étudiants sérieux de la Bible l’ont compris. Cela est du à de mauvaises traductions de certains mots dans nos Bibles modernes, par exemple dans notre King James Version of the Bible.

Le prophète Ésaïe, l’un des prophètes les plus profondément inspirés des Écritures, prédit le futur d’un certain nombre de nations différentes. Tous ces royaumes, sauf une exception, qui étaient alors des nations importantes, étaient en compétition l’un avec l’autre dans la domination de l’Asie Occidentale, sur les côtes de la Mer Méditerranée. Ésaïe chapitre 13 nomme Babylone et prédit sa destruction prochaine, désignant même les Mèdes comme étant la nation principale par laquelle Babylone sera renversée, bien qu’Ésaïe écrivit cette prophétie 176 ans avant la chute de cet empire. Il prédit aussi que, après sa destruction, les Arabes ne camperont jamais de nuit sur le site de la cité en ruines, ce qui se vérifie jusqu’à aujourd’hui. En Ésaïe chapitre 14, le prophète conclut sa prophétie contre Babylone et nomme un autre peuple destiné à disparaître en punition de ses mauvaises œuvres, les Assyriens.

En Ésaïe chapitre 15 et 16, Ésaïe prophétise la destruction d’une autre nation, celle de Moab. Le chapitre 17 prédit la chute de Damas. Passons le chapitre 18 pour l’instant : nous y reviendrons bientôt. Dans les chapitres 19 et 20, il prédit la destruction d’une autre nation puissante, le grand empire d’Égypte. Au chapitre 23, il prédit la condamnation du puissant port commercial de Tyr.

Toutes ces nations étaient des ennemis païens du peuple de Yahweh, et la patience de Yahweh concernant leur cruauté touchait à sa fin. Ces prophéties sont donc toutes des prophéties de destruction. Ésaïe liste toutes ces nations par leurs noms. Elles portaient un nom et étaient les nations puissantes de l’époque. Mais au milieu de tout cela, au chapitre 18, Ésaïe nous parle d’une autre nation, qu’il ne nomme pas, mais qu’il décrit uniquement. Malheureusement, les traducteurs ont rendu tellement confus ce court chapitre qu’il en a perdu sa signification. Correctement traduit de l’hébreu, cependant, les références à cette nation qui n’est pas nommée, que l’on trouve aux versets 1, 2, 3 et 7, se lisent comme suit :

«Ho! Nation aux ailes bourdonnantes, qui es située au-delà des fleuves de Cush, qui envoies des ambassadeurs par mer et dans des vaisseaux buvant de l’eau, sur la face des eaux. Allez, messagers rapides, vers une nation haute et rasée de près, vers un peuple terrible dès le commencement et par après, vers une nation mesurée par des lignes sous le pied, divisée en quatre par des rivières. En ce temps-là, un présent sera apporté à Yahweh : d’un peuple haut et rasé de près, d’une nation mesurée par des lignes sous le pied, dont le pays est divisé en quatre par des rivières, jusqu’au lieu du nom de Yahweh, le Mont Sion».

Examinons cette description très inhabituelle et voyons quelle nation peut y correspondre. Elle n’est pas nommée, et comme nous le verrons, c’est pour la très bonne raison qu’à l’époque où Ésaïe écrivait, cette nation ne portait pas de nom. Elle n’existait pas encore.

La première chose étrange que nous notons est qu’il s’agit d’un pays aux ailes bourdonnantes. Presque tous, vous qui m’écoutez en ce moment, vous pouvez entendre le ronronnement des avions dans le ciel. Aucune autre nation dans le monde n’a son ciel aussi rempli d’ailes bourdonnantes, jour et nuit, que nos États-Unis.

Ensuite, où ce pays est-il situé? Ésaïe dit qu’il se trouve au-delà des rivières d’Éthiopie. Les rivières d’Éthiopie sont les affluents du grand fleuve Nil, qui coule vers le nord et verse dans la Mer Méditerranée, à l’ouest de Jérusalem. Regardez directement vers l’ouest à partir de Jérusalem, où le prophète écrivit ces mots, et votre champ de vision va couper l’embouchure du Nil, sur les côtes africaines, pour aller vers la Lybie, la Tunisie, l’Algérie et le Maroc. Aucun de ces pays ne peut répondre à la description qui est faite de cette mystérieuse nation. Nous continuons donc vers l’ouest, traversant l’Océan Atlantique, et nous arrivons sur les côtes des États-Unis, le long de la Géorgie et de la Caroline du Sud.

Ésaïe dit que cette nation envoie ses ambassadeurs par mer, dans des vaisseaux buvant de l’eau, sur la face des eaux. Les ambassadeurs américains ne peuvent aller qu’au Mexique et au Canada par la terre. Plus que la plupart des autres nations, nous devons envoyer nos ambassadeurs par la mer. Jusqu’à ces dernières années, les ambassadeurs devaient aller par la mer, mais maintenant nous pouvons les envoyer sur des ailes bourdonnantes. Ils sont allés par mer, une grande partie de notre histoire, dans des vaisseaux buvant de l’eau, dans des bateaux à vapeur, qui doivent boire de grandes quantités d’eau dans leurs chaudières.

C’est une nation haute et rasée de près. Vous devez avoir noté combien peu d’étrangers sont aussi grands que nous. Pendant les deux guerres mondiales, l’armée des États-Unis était l’armée composée des soldats les plus grands. Parmi ces soldats, très peu avaient des moustaches, et pratiquement aucun une barbe. Aujourd’hui, excepté les beatniks, où pouvez-vous voir des barbes parmi nous? C’est un peuple terrible dès son commencement, et nous l’avons été. Nous sommes nés en combattant et défaisant la plus grande puissance en Europe, l’Empire Britannique, non seulement une fois, mais deux. Nous avons battu les rois-pirates d’Afrique du Nord, à qui même la fière Grande-Bretagne payait tribut. Nous avons mis fin au long rêve espagnol d’empire mondial, et nous avons gagné deux guerres mondiales, qui auraient pris une allure contraire si nous n’y avions pas participé.

«Une nation mesurée par des lignes sous le pied», dit Ésaïe. Les Actes sur les Bornes et Limites des États-Unis (United States Metes and Bounds Acts), promulguées par le Congrès il y a environ un siècle et demi, établirent le premier système mondial de topographie d’une nation en sections et limites communales mis en place par le compas. Même aujourd’hui, la plupart des nations ne se servent pas de ce système. Véritablement une nation mesurée par des lignes sous le pied, sur le sol.

C’est une nation dont le territoire est divisé en quatre par des rivières. Le fleuve Mississippi coupe notre pays en deux, du nord au sud ; le fleuve Ohio et ses affluents divisent la partie orientale en deux. Les rivières Columbia, la North Platte et les rivières affluentes coupent la partie occidentale en deux. Où pouvez-vous trouver une telle situation ailleurs?

Ésaïe dit : «Vous tous, habitants du monde, et vous qui demeurez sur la terre, quand l’étendard sera élevé sur les montagnes, voyez et craignez ; et quand la trompette sonnera, écoutez!». Nous sommes une nation terrible depuis nos origines. Lorsque nos drapeaux de guerre flottent au vent et que les trompettes appellent nos armées à la bataille, le monde entier a appris qu’il doit y prêter une très respectueuse attention.

Il n’y a aucune autre nation au monde qui puisse correspondre aussi bien à cette description. Seule notre nation le peut. Il y a encore un élément, au verset sept, qui dit : «En ce temps-là, un présent sera apporté à Yahweh, l’Éternel des armées, d’une nation haute et rasée de près, d’un peuple terrible dès son commencement et par après, une nation mesurée par des lignes sous le pied, dont le pays est divisé en quatre par des rivières, jusqu’au lieu du nom de Yahweh, le Mont Sion».

Ce n’est pas une nation païenne, comme celles d’Asie ou d’Afrique. Ce n’est pas une nation athée, comme celles de l’empire communiste. C’est une nation chrétienne, emportant son peuple, sa force, ses espoirs et ses idéaux comme un présent à notre Dieu, Yahweh. Vous savez déjà que nous vivons aujourd’hui même des temps bibliques. Mais il est tout aussi vrai que vous vivez dans une terre biblique, une terre mentionnée favorablement dans la Bible. La Bible est écrite pour nous et sur nous, les peuples Anglo-Saxons, Scandinaves et Germaniques. La Bible est notre livre, et nous sommes son peuple.

 

Notes critiques, par Clifton Emahiser

Sur ce thème, et extrait d’un petit pamphlet de 15 pages, intitulé The United States in Prophecy, publié par Destiny Publishers, je permettrai à R.W. Means d’être le critique de Bertrand L. Comparet. Je commencerai à la page 7. Grâce à une comparaison entre Comparet et Means, nous aiderons le lecteur à mieux comprendre le chapitre 18 d’Ésaïe :

«Tournons-nous maintenant vers le message que le prophète Ésaïe adresse à un pays qui n’est pas nommé, mais qui est un pays ‘‘qui fait ombre avec ses ailes’’ (Ésaïe 18:1, traduction de Ferrar Fenton). Adam Clarke, LL. D., F.S.A., compilateur du Clarke’s Commentary en six volumes, déclare, dans son commentaire sur ce chapitre d’Ésaïe :

«‘‘Cette prophétie est l’une des plus obscures de tout le Livre d’Ésaïe. Le sujet dont elle parle, sa fin et son motif, le peuple auquel elle s’adresse, l’histoire à laquelle elle appartient, la personne qui envoie les messagers et la nation vers laquelle ces messagers sont envoyés, sont tous obscurs et incertains’’.

«Le premier verset s’ouvre par ‘‘Ho’’ — et non pas ‘‘malheur’’ comme c’est traduit dans la King James Version. Adam Clarke souligne qu’il s’agit d’une expression d’appel : ‘‘Ho, pays! Écoute! Tends ton oreille!’’.

«L’entière prophétie étant une énigme, les commentateurs sont perdus sur l’identification du peuple auquel elle s’adresse. Par conséquent, ils ne se trouvent pas en bonne position pour évaluer son message remarquable. Dans Destiny de janvier 1943, et encore dans Destiny de janvier 1946, des exégèses de ce chapitre entier furent publiées. Voici des citations tirées de ces publications (qui ne sont plus publiées aujourd’hui) :

«Chaque fois que Dieu a réservé une place dans Sa providence pour un homme ou une nation, nous nous attendons à ce que cet homme ou cette nation trouve sa place dans Sa prophétie. Lorsque nous nous souvenons de l’origine de notre pays, de son aménagement religieux, de sa liberté religieuse et de son éducation supérieure, de son assistance providentielle, de sa mission envers les peuples de la terre de répandre la liberté parmi les nations, de sa libération d’une race opprimée, nous ne devons pas être surpris du fait que toutes ces choses soient décidées par l’Esprit Saint dans la prophétie.

«Au milieu de ceux dont le futur est prophétisé clairement, parmi un groupe de nations connues, un pays est décrit, qui n’a pas de nom, et des faits concernant son futur sont prophétisés. C’est en correspondance avec chacune de ces nations des autres sections, mais ces autres nations sont toutes nommées. Dans cette section, la nation n’est pas désignée. Un espace blanc est laissé pour le titre. Tandis qu’il est dit de l’Égypte ‘‘Le fardeau de l’Égypte’’ (ou ‘‘L’oracle concernant l’Égypte’’), et de Tyr ‘‘Le fardeau de Tyr’’ (idem), ici suit une description d’un pays qui n’a pas encore de nom car il n’a pas encore été découvert et il était donc inconnu des prophètes.

«Examinons attentivement les points spécifiques de la description et voyons si Ésaïe ne désigne pas clairement l’Amérique et le gouvernement des États-Unis.

«-- ‘‘Ho au pays dans l’ombre d’ailes’’, ou littéralement ‘‘avec des ailes déployées’’. Que devons-nous comprendre par cette expression? J’ai consulté beaucoup de commentateurs ; l’un suit l’avis de l’autre en appliquant cette prophétie à l’Égypte. Ils font cela parce que, comme ils disent, l’Égypte est le pays qui se trouve au-delà des rivières d’Éthiopie. Afin de corroborer leur point de vue selon lequel cette allusion se rapporte à l’Égypte, ils citent comme preuve le fait que c’est ‘‘un pays couvert par des ailes’’. Voici comment ils interprètent les ailes : ils disent qu’il y a deux bandes de terres et de terrains montagneux de chaque côté du Nil qui, du point de vue de l’Égypte, représentent des ailes. Je ne peux rien voir de tel, pas plus que ne peux voir d’homme ou de femme dans la Lune.

«Deux ou trois commentateurs proclament que l’expression peut se référer aux ailes qui représentaient le symbole de l’autorité en Égypte. Vous pouvez en apercevoir gravées sur les monuments et les temples aujourd’hui ; elles symbolisaient le pouvoir en des temps reculés. La version Douai, la Bible Catholique Romaine, interprète donc ces ailes comme un disque ailé, mais en fait l’Égypte n’est pas le pays dont on parle ici. L’Égypte est un pays comparativement insignifiant à notre époque. Elle n’envoie pas ses ambassadeurs par mer ou à travers des grandes étendues d’eau. Sa liste d’ambassadeurs est très limitée. Elle peut être représentée aux États-Unis, en Angleterre ou dans d’autres pays, mais elle ne possède certainement pas des ambassadeurs partout dans le monde comme le texte semble l’inférer ici. La nation décrite en Ésaïe doit être un pays très important pour envoyer des ambassadeurs partout dans le monde, par les mers. L’Égypte ne peut donc pas correspondre — trop insignifiante.

«Le docteur George D. Watson, de Californie, a écrit : ‘‘C’est un fait singulier que cette expression ‘Ho au pays aux ailes déployées’, qui exprime l’idée d’un abris pour les opprimés, ne peut s’appliquer à aucun autre pays sur la face de la Terre. Depuis le commencement du monde, il n’y a jamais eu un pays qui, depuis ses débuts, a offert la bienvenue et l’hospitalité à tous les autres peuples dans le but de leur donner des libertés religieuses et civiles, excepté l’Amérique’’.

«Dans la vision du prophète, celui-ci vit une nation se lever à l’ouest, un pouvoir merveilleux ayant une mission de service, mais ce pays n’ayant pas de nom, il dut le décrire comme le pays aux ailes déployées. Ce fut par providence divine que l’aigle fut sélectionné comme emblème des États-Unis en tant que nation, et il y a une profonde vérité qui se cache sous ce symbole, selon laquelle l’Amérique devrait être, par la Providence de Dieu, une terre servant de refuge pour tous les peuples [Israélites] sur la Terre. Son emblème est l’aigle aux ailes déployées, comme une mère protégeant ses petits sous ses ailes. Ce pays devait avoir un gouvernement dédié à la protection de tous les autres peuples [Israélites], une terre de liberté religieuse et de liberté de conscience, une terre qui accueillerait sur ses côtes les peuples [Israélites] opprimés et souffrants dispersés sur la face de la Terre.

«Lorsque l’homme d’état français adressa ce discours de bienvenue au Président Wilson dans la cité de Paris, il parla de M. Wilson comme d’un représentant de ‘‘cette nation qui déploya ses ailes à l’étranger pour la protection de l’Europe’’. Clémenceau utilisa involontairement les mots mêmes d’Ésaïe deux mille six cents ans auparavant, ne connaissant sans doute rien de la prophétie d’Ésaïe, mais l’accomplissement de la prophétie fut tellement précis qu’en décrivant les conditions, il dut utiliser les mots mêmes de la prédiction inspirée d’Ésaïe.

«Observez vos quarters [d’argent], vos demi-dollars ou vos dollars [d’argent], et examinez les ailes déployées de l’aigle qui y est représenté. Partout où vous irez aux États-Unis, vous verrez ce symbole. L’hébreu est aussi clair que la lumière : ‘‘le pays aux ailes déployées’’, ou ‘‘ombré d’ailes’’ selon la Revised Version (Version Révisée). Bien que d’autres pays aient eu l’aigle dans leur emblème national, aucun autre pays n’a autant mis l’accent sur les ailes déployées de cet oiseau majestueux, décrit de manière naturelle, soit en vol soit prêt à s’envoler.

«Le Mexique a un aigle aux ailes fermées ; la nation allemande a un aigle aux ailes fermées et à deux têtes ; l’Autriche a un aigle, mais là encore il a les ailes fermées. Les États-Unis possèdent une héraldique avec un aigle aux ailes déployées ; ils sont en réalité une ‘‘terre faisant de l’ombre avec ses ailes’’.

«-- ‘‘Qui se trouve au-delà des rivières de Cush’’. ‘‘Au-delà’’, ou ‘‘par delà’’, en hébreu, signifie ‘‘ouest’’. Quand nous regardons une carte, le dessus est le nord, le bas est le sud, la droite est l’est et la gauche l’ouest. Il n’en allait pas de même avec les Juifs [sic, Hébreux] ou les autres orientaux. Ils faisaient face au lever du Soleil, ils regardaient vers l’est. ‘‘Devant’’ signifie l’est, ‘‘derrière’’ ou ‘‘au-delà’’ signifie l’ouest ; la main droite pointe vers le sud et la main gauche vers le nord. ‘‘Au-delà des rivières d’Éthiopie’’ signifie par-dessus l’épaule — vers l’ouest. Plaçons Ésaïe à Jérusalem, face au lever du Soleil, et décrivant le pays par delà les rivières d’Éthiopie, et il pointera par dessus l’Afrique du Nord vers l’ouest, et il ne verra aucun pays jusqu’à ce qu’il touche l’Amérique, les côtes de Caroline du Sud et de Géorgie, qui se trouvent exactement à l’ouest de Jérusalem! Cette prophétie ne parle pas de l’Égypte ou de toute autre partie de l’Afrique, mais d’une nation à l’ouest de l’Afrique. Elle ne peut donc pas parler de l’Europe ou de l’Asie. Ces paroles ne peuvent s’appliquer à aucun autre pays sur Terre qu’aux États-Unis d’Amérique.

«-- ‘‘Qui envoie ses ambassadeurs par la mer dans des vaisseaux buvant de l’eau, sur les grandes eaux’’. Le mot ‘‘ambassadeurs’’ signifie des hommes qui voyagent pour des raisons officielles, pour un gouvernement ; pas ceux qui voyagent pour le plaisir ou pour raison personnelle, mais ceux qui sont envoyés par un gouvernement. Nos ambassadeurs vont par la mer en Europe, en Asie, en Afrique, en Australie, même vers le Mexique, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud. Ils vont par la mer. Maintenant, l’une des parties les plus pauvrement traduites :

«-- ‘‘Dans des vaisseaux de jonc [massette]’’, ou, comme la Revised Version le traduit : ‘‘papyrus’’. Il s’agit d’une mauvaise traduction. Les traducteurs de la King James Version, en 1611, étaient devant un mot hébreu composé : ‘‘vaisseaux buvant de l’eau’’. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce que cela pouvait signifier ; ils regardèrent donc autour d’eux après quelque chose qui croît hors de l’eau et ils pensèrent ‘‘joncs, massette, papyrus, iris jaune’’. Mais ce sont là des plantes, pas des vaisseaux. Le docteur Cummings, un expert compétant en hébreu, dit : ‘‘Un vaisseau buvant de l’eau est un bateau à vapeur’’. Le prophète ne pouvait pas dire ‘‘vaisseau à vapeur’’ ; il n’existait rien de tel à son époque, ni aucun mot équivalent.

«L’expression ‘‘vaisseaux buvant de l’eau sur les grandes eaux’’ est une image des paquebots océaniques sur les sept mers, pompant l’eau, la distillant, la transformant en vapeur pour propulser les ‘‘vaisseaux buvant de l’eau’’, avec leurs équipages, leurs passagers et leurs cargaisons, allant vers toutes les terres. Le fait est que le prophète Ésaïe voyait à travers les âges et qu’il observait l’époque où l’Amérique exercerait un pouvoir parmi les nations en envoyant ses ambassadeurs, ses soldats et ses marins dans des bateaux utilisant de l’eau (les paquebots) sur toutes les mers du monde!

«-- ‘‘Vers une nation haute et rasée de près’’. Une version traduit ‘‘haute et pelée’’, telle une grande terre astiquée comme une épée prête à la bataille. La marge utilise le mot ‘‘pelée’’ à la place de ‘‘rasée de près’’. Il est évident que le prophète eut une vision d’hommes hauts comme des arbres dont l’écorce était enlevée ; mais la meilleure traduction disponible est ‘‘haute et rasée de près’’.

«Pendant la Première Guerre Mondiale, l’Amérique leva et équipa une armée de trois millions de soldats, chez elle et à l’étranger, et ces soldats étaient plus grands par leur taille que toute autre armée jamais mobilisée sur la Terre. Les soldats américains avaient une taille moyenne de 1,78 m. C’était l’armée la plus haute que le monde ait jamais vue. Ensuite, un fait frappant est que parmi ces trois millions, pas un seul ne portait la barbe. Bien que beaucoup avaient une moustache, il n’y avait pas un seul barbu dans la liste. Ce fait ne pourrait s’appliquer à aucune autre armée en marche.

«-- ‘‘Vers un peuple terrible depuis son commencement, et par après’’. Avez-vous jamais entendu parler d’un bébé se levant et jetant sa mère aux ordures pendant le processus de sa naissance? N’appelleriez-vous pas cet enfant ‘‘terrible dès son début’’? C’est ce que firent les États-Unis, ils défirent la nation la plus puissante du monde connu pendant le processus de leur naissance. Cette expression historique ne peut s’appliquer à aucune autre nation sur le globe. D’autres nations ont graduellement acquis un grand pouvoir et sont devenues terribles de bien des points de vue, mais aucune autre nation ne fut terrible dès ses débuts, et par après.

«-- ‘‘Une nation qui attend et qui est foulée aux pieds’’. La traduction littérale serait ‘‘une nation mesurée sous la semelle’’, c’est-à-dire une nation mesurée par des lignes sous le pied. Voici encore une autre prophétie frappante, basée sur des informations qui ne peuvent être connues que de l’Esprit infini de Dieu. Vers l’époque où la Floride et la Louisiane furent inclues dans l’Union, et que l’Ohio devint un état, le gouvernement passa une loi selon laquelle toutes les terres publiques devraient être topographiées grâce à l’étoile du nord, une ligne de base courant de l’est à l’ouest, et toute cette terre découpée selon des sections d’un mile carré. Notre carte nationale est comme un échiquier. Ces sections sont subdivisées en quarts d’un demi mile de côté, ce qui représente le terrain attribué à nos soldats et marins comme propriété. Aucune nation n’a jamais auparavant mesuré sa terre selon de telles parcelles.

«Il s’agit d’une chose significative. Tous les pays sur le globe, comme dans la division de la terre sous Josué, topographièrent et marquèrent leurs terres avec des frontières locales. Si vous achetez un bout de terrain en Angleterre aujourd’hui, sa description se fera grâce à un rocher ou un arbre, le coin d’une étable ou d’une barrière, et vos terres seront définies par ces marques locales.

«Pour la première fois dans l’histoire de la race humaine, le gouvernement américain trouva une nouvelle façon de topographier un pays par une topographie générale qui réalisait ses mesures selon l’étoile du nord. Toute la terre d’Amérique, depuis l’extrémité ouest, en Pennsylvanie, jusqu’à l’Océan Pacifique, et du Canada au Mexique, a été topographiée à l’aide de lignes de mesures exprimées en sections et quarts de sections. L’État de Floride, qui entra dans l’Union vers 1845, après que la loi ait été passée, fut donc topographiée en sections.

«Il y a des millions d’Américains qui ne connaissent pas ce fait. Ils ont une vague idée de la façon dont le gouvernement topographie et divise toutes ses terres en sections, avec des lignes qui pointent vers le nord et le sud, l’est et l’ouest, mais Lui, Celui qui connaît à l’avance les habitudes de notre nation, les montra au prophète Ésaïe il y a vingt-six siècles.

«Comment avons-nous obtenu ce pays? Nous l’avons divisé en sections, ‘‘foulé aux pieds’’ les Indiens, et l’avons pris. Ésaïe vit un pays ‘‘qui était divisé par des lignes et foulé aux pieds’’. L’histoire de notre foulage aux pieds d’une race est une histoire sordide mais une histoire exacte. Ésaïe ne faisait pas de la morale ; il définissait et décrivait. Nous sommes un peuple qui avons mesuré par des lignes et qui avons foulé aux pieds.

«-- ‘‘Un pays que les rivières ont gâché’’. Cette phrase est celle de l’ancienne version et elle représente la plus mauvaise traduction de toutes. La marge dit ‘‘méprisé’’. La Revised Version est plus proche de la traduction correcte : ‘‘Un pays que les rivières divisent’’. Mais le terme hébreu est le mot utilisé dans le rituel de sacrifice, où un animal est suspendu et divisé en quatre quartiers. Le couteau coupe net de la tête aux pattes puis en sens perpendiculaire, divisant l’animal en quatre. Le mot devrait être traduit par ‘‘coupé en quatre’’.

«Y a-t-il un quelconque pays sur la Terre, en Europe, Asie, Afrique ou Australie qui est divisé en quatre par des rivières? Il n’existe pas de carte du monde, ancienne ou moderne, qui puisse montrer une telle chose, excepté pour les États-Unis d’Amérique. Le fleuve Mississippi prend sa source près de la frontière canadienne et se dirige tout droit vers le sud, vers le Golfe du Mexique, divisant notre pays en deux moitiés. Sur la côte occidentale, nous avons le fleuve Columbia. Suivez-le jusqu’à sa rencontre avec la Snake River ; suivez de là jusqu’aux environs de la source du Missouri, qui commence au Montana et déroule ses méandres vers l’est dans le Mississippi, divisant l’ouest en deux parties. Suivez la rivière Ohio jusqu’à Pittsburgh, à l’est, et jusqu’à sa jonction avec la rivière Monongahela, qui court près de McKeesport ; puis suivez vers l’est la rivière Youghiogheny où, à Glencoe, en Pennsylvanie, elle devient la rivière Casselman. Allez en remontant jusque là où la Wills Creek se divise et prend sa source, là où le Potomac commence, puis coule vers la Chesapeake Bay et l’Océan Atlantique, et vous avez la moitié orientale de la nation divisée en deux. La nation entière est donc bien ‘‘le pays qui est divisé en quatre par des rivières’’.

«Vous ne pourrez trouver aucune autre nation sur le globe divisée de cette façon, en quatre sections — nord-est, nord-ouest, sud-est, sud-ouest -- par des rivières. Cette prophétie ne peut s’appliquer à aucun autre pays que les États-Unis.

«-- ‘‘Vous tous, habitants du monde, et vous qui demeurez sur la terre, quand l’étendard sera élevé sur les montagnes, voyez et craignez ; et quand la trompette sonnera, écoutez!’’. Voici une prophétie encore plus étonnante que les autres. De cette manière, le prophète vit à l’avance nos armées comme un facteur décisif dans la guerre, comme l’ont révélé les deux Guerres Mondiales.

«-- ‘‘En ce temps-là, un présent sera apporté à Jéhovah [sic, Yahweh], l’Éternel des armées, d’un peuple haut et rasé de près, d’un peuple terrible dès son commencement et par après, une nation mesurée par des lignes et foulée aux pieds, dont le pays est divisé en quatre par des rivières, jusqu’au lieu du nom de Jéhovah des armées, le Mont Sion’’. Si l’on vous demandait de faire référence au symbole le plus connu des États-Unis d’Amérique, vous ne pourriez faire mieux que de citer les paroles d’ouverture d’Ésaïe : ‘‘Ho au pays aux ailes déployées’’. Et si l’on vous demandait de nommer la caractéristique principale des États-Unis, vous ne pourriez faire mieux que de citer le dernier verset : ‘‘En ce temps-là, un présent sera apporté d’un peuple’’.

«Le mot ‘‘présent’’, ou ‘‘cadeau’’ est dans le texte originel un terme générique, et il inclut tous les présents et cadeaux. Examinez les faits. Les États-Unis d’Amérique ont fait des présents à beaucoup de nations et ont fait cadeau gratuitement de biens, de nourriture ou d’argent. Il n’existe pas de parallèle à la générosité du peuple américain dans l’histoire du monde. Le Dieu Tout-Puissant savait cela à l’avance et le montra à Son prophète.

«De notre côté, nous restons abasourdis lorsque nous lisons ces phrases prophétiques dans le chapitre dix-huit d’Ésaïe, qui a vu s’accomplir si exactement et si littéralement la prophétie. Les États-Unis d’Amérique sont bien prophétisés, c’est certain, dans nos Écritures».