Archives Classiques et Origine des Germains Suite et fin
par William Finck, Christogenea.org
PARTIE 4
Nous poursuivons ici l'étude de la partie 3, dans laquelle nous avons vu Strabon discuter de l'usage par les anciens auteurs des termes Scythes, Celto-scythes, Hyperboréens, Sauromates, Arimaspiens, Saces et Massagètes et où nous avons constaté que ce terme d'Hyperboréen était avant tout un terme descriptif. Nous allons maintenant parler des autres termes, les Sarmates (ou Sauromates) et les Arimaspiens, puis des Scythes d'Asie, avant de retourner à notre discussion sur l'Europe. Les Sarmates, comme nous le dit Diodore de Sicile, étaient un peuple sorti des Mèdes, et ils sont donc des Japhétites slaves, reliés aux Thraces (Madaï et Tiras, Genèse 10:2). Ils sont dit avoir été chassés vers la rivière Tanaïs par les Scythes, et Diodore nous dit aussi que certains auteurs les reconnaissent comme étant des Scythes (Bibl. Hist., 2.43.6-7 ; 4.45.4). Strabon fait partie de ces auteurs. Il nous dit « Quand on entre dans la mer Caspienne, les peuples qu'on a à sa droite sont ceux des peuples Scythes qui viennent immédiatement après les derniers peuples de l'Europe et ceux d'entre les Sarmates dont nous avons parlé précédemment comme étant compris entre le Tanaïs et la mer Caspienne et comme menant de préférence la vie nomade » (Géogr., 11.6.2), et Strabon a en effet dit plus tôt que les Sarmates « également de race Scythique » habitent près de la Mer Caspienne (11.2.1). Tacite distingue les Sarmates des Germains, surtout par des apparences physiques (Les Germains, 46), et de son temps les Sarmates avaient aussi migré à l'ouest de la rivière Tanaïs, contribuant sans doute au mouvement général vers l'ouest des Scythes en Europe. Les Arimaspiens sont mentionnés par Diodore comme étant une branche des Scythes (Bibl. Hist., 2.43.5), quoique nous trouvons peu de chose sur des Scythes portant ce nom. Strabon nous dit seulement d'eux que, selon Aristeas, ces gens ne possèdent qu'un œil. Strabon appelle plus loin Aristeas, qui avait écrit un poème épique sur les Arimaspiens, « un charlatan s'il y en eut jamais » (Géogr., 1.2.10 ; 13.1.16).